À Dijon et à Orléans, deux chauffeurs ont été agressés par des passagers qui refusaient de porter un masque, pourtant obligatoire dans les transports en commun.
Refus du port du masque dans les transports en commun
En trois jours, deux chauffeurs ont été agressés à Orléans et à Dijon par des passagers qui refusaient de porter un masque. Deux événements qui rappellent l’agression mortelle du chauffeur de bus à Bayonne, décédé le 10 juillet.
Mardi à Orléans, un mineur a été interpellé après avoir agressé un conducteur de bus qui lui avait demandé de porter un masque dans le véhicule. L’agresseur présumé n’a pas de casier judiciaire mais est connu de la justice. Il a été placé en garde à vue « pour violence sur personne chargée d’une mission de service public« .
Le parquet d’Orléans explique : « Il (l’agresseur présumé, NDLR) monte dans le bus au niveau de la gare routière.
Le chauffeur lui fait remarquer que le port du masque est obligatoire. Il remonte alors son T-shirt au niveau de son visage et se dirige vers le fond du bus.Il revient quelques instants plus tard, cette fois avec un masque, et assène plusieurs séries de coups au conducteur« .
Le conducteur s’est vu prescrire quatre jours d’ITT (Incapacité Totale de Travail), notamment à cause d’une blessure à un œil.
Deux chauffeurs de bus ont été agressés en 3 jours
Deux jours plus tard, ce jeudi 30 juillet, au centre-ville de Dijon, le scénario se répète.
Un conducteur de bus a été agressé par deux jeunes qui refusaient de porter un masque dans le véhicule.« Le conducteur est sorti de sa cabine.port de masque obligatoire aux voyageurs.
Il a rappelé les consignes duIl y a eu des échanges verbaux, puis des échanges de coups.
Il a été frappé au visage, le nez ensanglanté« , a raconté à l’Agence France Presse Frédéric Pissot, délégué CGT du réseau de transports Divia.Le jeudi soir, les pompiers ont pris en charge le chauffeur de bus de 52 ans et l’ont transféré à l’hôpital. « Deux mineurs sont actuellement en garde à vue pour agression de chauffeur« , a précisé le parquet de Dijon, sans donner plus de précisions sur ces agresseurs présumés.
Ce vendredi matin, la société gestionnaire des transports dijonnais DiviaMobilités annonce que le chauffeur de bus a pu rentrer chez lui et que cinq jours d’ITT lui ont été prescrits.
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