Emmanuel Macron s’est exprimé au sujet de l’affaire Sarah Halimi, une femme juive sexagénaire tuée en avril 2017 à Paris.
Il demande un procès pour ce meurtre alors que la cour d’appel avait déclaré le suspect pénalement irresponsable en raison de son état psychiatrique.
Deux magistrats remettent le président à sa place sur l’affaire Sarah Halimi
Suite au commentaire du président de la République au sujet de l’affaire Sarah Halimi, Chantal Arens et François Molin, les deux plus hauts magistrats français, ont tenu à lui rappeler «l’indépendance de la justice» dans un communiqué publié lundi 27 janvier.
Les deux magistrats ont précisé dans ce communiqué publié sur Twitter : «La première présidente de la Cour de cassation et le procureur général près cette Cour rappellent que l’indépendance de la justice, dont le Président de la République est le garant, est une condition essentielle du fonctionnement de la démocratie».
[Communiqué] de Mme Chantal Arens, première présidente de la Cour de cassation et de M. François Molins, procureur général près cette Cour. pic.twitter.com/CN5bhyY7KK
— Cour de cassation (@Courdecassation) January 27, 2020
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Ils ont aussi ajouté : «Les magistrats de la Cour de cassation doivent pouvoir examiner en toute sérénité et en toute indépendance les pourvois dont ils sont saisis».
Le président demande un procès sur l’affaire Sarah Halimi
Après le meurtre de Sarah Halimi en avril 2017, une femme juive âgée de 65 ans, la cour d’appel avait déclaré en décembre dernier, le suspect pénalement irresponsable en raison de son état psychiatrique.
Lors de son déplacement en Israël la semaine dernière, le président a déclaré sur l’affaire Sarah Halimi que «le besoin de procès est là».
Puis il a ajouté : «Un pourvoi en cassation a été formulé et constitue une voie possible» et «il faut que tout ce qu’un procès comporte de réparation puisse se tenir».
Emmanuel Macron a également souligné que la justice française avait «reconnu le caractère antisémite de ce crime» et il s’est engagé devant la communauté française d’Israël à intensifier sa lutte contre «l’antisémitisme qui remonte».
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