Les policiers inculpés dans l’affaire Zecler pourraient devoir rembourser l’aide perçue par l’Etat.
Ce jeudi 10 décembre, Gérald Darmanin a déclaré que si les quatre policiers impliqués dans le passage à tabac du producteur de musique Michel Zecler, étaient condamnés, ils devraient rendre cet argent.
Les policiers pourraient devoir rembourser les frais de justice
Récemment, on a appris que les quatre policiers mis en examen pour avoir tabassé Michel Zecler dans son studio de musique du 17e arrondissement de Paris, allaient recevoir le soutien financier de la préfecture de police de Paris pour leurs frais de justice. Une nouvelle qui a fait grincé des dents. Interrogé sur le sujet, le ministre de l’Intérieur a promis que si les fonctionnaires étaient condamnés, ils devraient rembourser l’aide perçue.
Gérald Darmanin a ensuite expliqué que ce dispositif financier appelé « protection fonctionnelle » était automatique pour tous les agents de police poursuivis dans le cadre de leurs fonctions.
« J’ai été informé de cette décision par le préfet de police de Paris et elle me semble normale.Il n’y a pas eu de soutien financier, c’est ce qu’on appelle la protection fonctionnelle, tous les agents publics, tous les fonctionnaires ont le droit à la protection fonctionnelle« .
Puis, le ministre a indiqué que celle-ci « a été accordée dans toutes les affaires précédentes, même quand les policiers ont été mis en cause, dans l’affaire Chouviat ou l’affaire Théo par exemple ».Toutefois, dans le cadre de l’affaire Zecler, le ministre de l’Intérieur a informé que les quatre policiers seront « évidemment » tenus de rembourser les frais de justice avec leur argent personnel s’ils sont jugés coupables.
« À la fin des fins, si ces policiers sont condamnés, ils rembourseront ces frais d’avocat.
Si jamais cette protection fonctionnelle a été accordée a des gens condamnés de manière définitive par la justice, ils rembourseront », a indiqué Gérald Darmanin.
Quatre policiers ont été mis en examen et deux sont en détention
Parmi les quatre policiers mis en examen dans l’affaire Zecler, trois ont été inculpés pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique (PDAP) », avec plusieurs circonstances aggravantes dont celle de propos racistes et pour « faux en écriture publique ».
Fin novembre, la vidéo diffusée par le média Loopsider et montrant le tabassage du producteur de musique Michel Zecler avait fait grand bruit. Ces images de vidéosurveillance montraient notamment des faits en contradiction avec le procès-verbal initial de l’interpellation rédigé par les policiers.
Dans cette affaire, le quatrième policier mis en examen est soupçonné d’avoir jeté une grenade lacrymogène dans le studio de musique. Il a été inculpé pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ». Sur les quatre agents de la paix, deux ont été placés en détention provisoire et les deux autres sont sous contrôle judiciaire.
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