C’est en tout cas ce qu’affirme
Le Point dans un article publié sur son site internet ce vendredi 3 avril.
Les laboratoires départementaux sont capables de fournir entre 150 000 et 300 000 tests covid-19 par semaine
Les laboratoires départementaux ou « laboratoires publics » ont la lourde tâche d’effectuer des analyses du contrôle de l’eau, d’hygiène alimentaire et de la santé animal.
Contrairement aux laboratoires de « santé humaine », ils sont équipés avec des outils leurs permettant de tester « à la chaîne » et non au cas par cas comme c’est le cas des les plus petits laboratoires privés ou les CHU.
Leurs machines peuvent déjà détecter le virus avec quelques ajustements qui prendraient « l’affaire de quelques jours » selon Jean-Louis Hunault, président du Syndicat de l’industrie du médicament et diagnostic vétérinaires.
Dans un courriel adressé à Jérome Salomon, Directeur général de la santé, en date du 15 mars, les laboratoires départementaux ont indiqué leurs capacités à effectuer des tests à grande échelle.
Entre 150 000 et 300 000 par semaine pour être plus précis grâce aux 75 laboratoires d’analyse départementaux qui sont répartis sur tout le territoire français.Et pas de pénurie de réactif en vue car contrairement aux machines des petits laboratoires, ils ne sont pas limités à un seul réactif mais à une multitudes de réactifs dont la majorité sont produits en France.
Les fabricants (IDVET, IDEXX, BIOSELLAL) ont d’ailleurs confirmés leurs capacités à les fournir rapidement.Un email qui reste sans réponse
Depuis le 15 mars, date de l’envoi de l’email à M.
Salomon, la seule réponse nous vient d’Olivier Véran, Ministre de la santé: « C’est à l’étude. […] Nous avons des normes réglementaires à respecter.».
Mais de quels normes parle-t-on? On peut se poser la question car cela n’a pas empêché l’Allemagne, la Belgique et même l’Espagne d’effectuer des tests à grande échelle en utilisant tous les moyens disponibles.Il est vrai qu’en France la loi du 30 mai 2013 interdit aux laboratoires de biologie vétérinaire d’effectuer des analyses sur des prélèvements issu d’un corps humain.
La seule exceptions serait le laboratoire des Bouches-Du-Rhônes uniquement car il compte dans son effectif un médecin biologiste habilité.Les élus locaux, des députés, le président de l’Association des départements de France Dominique Bussereau, mais aussi le président du Sénat, Gérard Larcher, vétérinaire de profession, ont fait remonter l’information à Edouard philippe et Emmanuel Macron.
Et même si le président se dit favorable, son administration évoque toujours des problèmes de « normes »… Trois semaines après l’envoi de la proposition des laboratoires départementaux.
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