X
    Categories: Santé

Covid-19 : Des médecins admettent que l’épidémie est plus grave que prévu

Crédit photo : RFI


Des médecins changent de ton et alertent sur la dangerosité du Covid-19.

ADVERTISEMENT

Beaucoup pensent qu’il est nécessaire de mettre toute la France en quarantaine.

 

 

Une épidémie plus grave que prévu

 

Des médecins alertent la population sur la dangerosité du Covid-19. Gilles Pialoux, chef du service infectiologie de l’hôpital Tenon à Paris admet s’être trompé. Le coronavirus est plus qu’une bonne grippe, « On s’est trompés, il faut arrêter de les comparer. C’est bien plus grave. »

ADVERTISEMENT

Le médecin refuse de céder à la panique « mais le coronavirus ne joue pas dans la même cour que la grippe. Sans faire peur, il faut mettre les gens face à la réalité ». Le Covid-19 est un virus plus contagieux et mortel que la grippe. 2 à 3 % de mortalité pour le coronavirus contre 1 % de mortalité pour la grippe.

ADVERTISEMENT

Rappelons tout de même que plus de 80 % des cas ont une forme bénigne. « Bien sûr, ce n’est pas Ebola, précise Gilles Pialoux. Mais les Chinois ont montré qu’un patient peut aller bien et d’un coup, la deuxième semaine, au 8e ou 10e jour, il se retrouve en réanimation. » Voilà la difficulté du coronavirus, il est fourbe. Certains n’ont pas de symptômes mais sont contagieux.

ADVERTISEMENT

 

 

Même les plus jeunes, sans pathologie, sont touchés

Autre inquiétude qui grandit : le profil des personnes admises en réanimation est en train d’évoluer.point 149 | Il y a deux ou trois jours encore, les hommes et les femmes qui arrivaient dans ces services pour des détresses respiratoires étaient surtout des personnes fragiles, âgées, déjà malades.point 312 |

ADVERTISEMENT

Désormais, ce ne sont plus les seuls.point 32 | « Il n’est plus rare de voir des jeunes de 30 ou 40 ans, sans pathologie, lâche Gilles Pialoux.point 117 | C’est la réalité du terrain.point 145 | Le cercle s’élargit.point 166 | »point 168 | 1

Marie (le prénom a été changé), infirmière dans un hôpital, confirme : « On a des jeunes, sans antécédents médicaux, dans un état gravissime. » Dans son discours télévisé, ce jeudi soir, Emmanuel Macron a d’ailleurs affirmé : « Il faut se préparer à une deuxième vague qui touchera, un peu plus tard, des personnes plus jeunes a priori moins exposées à la maladie mais qu’il faudra soigner également. »

ADVERTISEMENT

 

 

Le virus se répand vite

« Pourquoi certaines tirent la mauvaise carte de la forme grave, ça on ne sait pas », concède Gilles Pialoux.point 126 | Jean-Michel Constantin, secrétaire général adjoint de la Société française d’anesthésie et de réanimation précise que le virus n’est pas en train de muter, mais qu’il se répand vite : « C’est ce qui explique que le nombre de personnes en réanimation croît à vive allure ».point 380 |

ADVERTISEMENT

En Ile-de-France, ils étaient 6 lundi, contre 100 jeudi.point 49 | 1

 

Rappelons que tous les patients les plus graves hospitalisés dans ces services n’en meurent pas. L’immense majorité, 80 %, est sauvée. Jean-Michel Constantin affirme que ces personnes n’auront pas de séquelles pulmonaire mais qu’ils « seront épuisés pendant six mois. Et ils devront passer par une phase de rééducation à cause d’une atteinte neuromusculaire. »

ADVERTISEMENT

 

 

Les médecins tapent du poing sur la table

Eric Caumes, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, comme plusieurs autres médecins, tapent du poing sur la table.point 196 | Eric Caumes s’emporte « contre l’amateurisme du gouvernement ».point 269 |

ADVERTISEMENT

Pour lui, il faut prendre des mesures rapides pour éviter un scénario à l’italienne.point 189 |  « On a toujours un train de retard.point 220 |

ADVERTISEMENT

Arrêtons de courir après l’épidémie.point 38 | »  Pour ce chef de service, il faudrait « probablement » mettre le pays en quarantaine, « de toute façon, on va y arriver.point 149 | C’est certain.point 164 |  »point 168 | 1

De son côté, Marie applaudit la décision de fermer toutes les écoles. Pour la quarantaine, l’infirmière semble hésiter puis répond : « Est-ce qu’il ne vaut pas mieux perdre plein de sous et éviter des milliers de morts ? La réponse est vite trouvée. »

ADVERTISEMENT

 

 

À lire aussi :

COVID-19 : Les points clés de l’intervention du premier ministre sur TF1