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Covid-19 : Une morgue installée à Rungis facture des frais aux familles pour entreposer le corps d’un défunt


Rungis, le plus grand marché alimentaire en gros du monde a ouvert une

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morgue pour les personnes décédées des suites du coronavirus – tout en continuant à vendre de la viande, du poisson et des légumes.

Des corps entreposés dans un hall de Rungis

Pour faire face à la hausse de la mortalité en raison de l’épidémie de covid-19, un bâtiment du marché de gros de Rungis a été transformé en morgue d’une grande capacité. Le marché de Rungis, qui est basé dans la banlieue sud de Paris, fournit une salle réfrigérée pouvant accueillir jusqu’à 1 000 cercueils.

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« C’est nécessaire parce que les pompes funèbres ne peuvent pas faire face au nombre important de morts – il faut de toute urgence plus d’espace », a déclaré une source policière.

Rungis facture l’entrepôt des corps aux familles à la journée

Mercredi soir, sur BFMTV, Sandrine Thiefaine, présidente de pompes funèbres de France, avait lancé la polémique. « Le passage du cercueil à Rungis est payant pour les familles. Et ça, ce n’est pas acceptable. On ne peut pas facturer aux familles des frais pour un passage dans un entrepôt à Rungis« , a-t-elle dénoncé.

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Elle avait rappelé que le délai légal de six jours pour inhumer un défunt étant désormais dépassé, des dérogations ont été accordées.

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« A Rungis, on facture une journée supplémentaire 35 euros (au delà des 6 jours ) », s’était-elle emportée.  D’après elle, la conservation d’un défunt pendant une semaine, coûte 250 euros, « dont environ 150 euros de frais d’admission ». Un espace de recueillement est à disposition des familles, au prix de 55 € pour une heure maximum.

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En réponse à la polémique, Christophe Castaner a fait une déclaration jeudi devant la mission d’information de l’Assemblée nationale sur l’épidémie de covid-19 : « Il me semble anormal que les contraintes liées à la situation de confinement et à des mortalités massives soient imputées financièrement aux familles ».point 313 |

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Soulignant que « la morgue de Rungis (était) gérée par un opérateur privé », il a expliqué qu’en découvrant « les tarifs » pratiqués par celui-ci, il avait « demandé un contrôle ».point 182 | 1

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