Des scientifiques ont mis au point un médicament appelé «cheval de Troie» pour piéger et détruire les cellules cancéreuses.
Cette nouvelle méthode consiste à lier un traitement de chimiothérapie à la graisse, que les tumeurs utilisent pour se développer.
La graisse est ensuite consommée par les cellules malignes suivies du traitement anticancéreux. Une fois qu’il est à l’intérieur d’une tumeur, le médicament va activer et tuer les cellules cancéreuses.
Les scientifiques ont testé cette approche en utilisant le paclitaxel, un médicament de chimiothérapie. La nouvelle méthode a «complètement éliminé» le cancer du pancréas, du côlon et des os chez la souris.
La recherche a été effectuée par la Northwestern University et dirigée par le Dr Nathan Gianneschi. Il a dit: «C’est comme un cheval de Troie. Cela ressemble à un bon petit acide gras, de sorte que les récepteurs de la tumeur le voient et l’invitent à entrer. »
« Ensuite, le médicament commence à être métabolisé et tue les cellules tumorales. »
Selon les statistiques de Cancer Research UK, une personne sur deux née après 1960 est atteinte du cancer à un moment donné de sa vie.
Aux États-Unis, plus de 1,7 million de personnes ont reçu un diagnostic de cancer l’année dernière et plus de 609 000 patients sont décédés.
Le traitement habituel pour de nombreux types de cancer est la chimiothérapie. Son efficacité dépend de la tumeur, de son stade et de la santé globale du patient.
La chimiothérapie cible les cellules à croissance rapide, même celles qui sont en bonne santé. Les dommages causés aux cellules saines entraînent des effets secondaires tels que des vomissements, des infections et une perte de cheveux.
Les scientifiques ont mis au point un lipide qui s’attache aux médicaments pour déterminer si la chimiothérapie peut être administrée avec plus de succès.
«C’est comme si l’acide gras avait une main aux deux extrémités», a déclaré le professeur Gianneschi. « On peut attraper le médicament et on peut attraper des protéines. »
« L’idée est de déguiser les médicaments en graisses pour qu’elles pénètrent dans les cellules et que le corps soit heureux de les transporter. »
Le professeur Gianneschi a ajouté: «Les médicaments à petites molécules couramment utilisés entrent dans les tumeurs – et dans d’autres cellules. Ils sont toxiques pour les tumeurs mais aussi pour les humains. Par conséquent, en général, ces médicaments ont des effets secondaires horribles.
«Notre objectif est d’augmenter la quantité qui pénètre dans une tumeur par rapport à d’autres cellules et tissus. Cela nous permet de doser des quantités beaucoup plus élevées sans effets secondaires, ce qui tue les tumeurs plus rapidement. »
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