Le masque en famille, la nouvelle norme ?
Doit-on porter un masque à la maison et à la fin des repas en famille ?
Depuis maintenant plus de six mois, le masque fait partie de nos vies, notamment pour nos sorties et nos déplacements à l’extérieur.
Cependant, dans ses allocutions du 1er et de 12 novembre, Jean Castex a préconisé à mots couverts que pour enrayer la propagation du coronavirus il était souhaitable de porter le masque au sein du foyer et ne pas partager la même table bien qu’elle relève de la décision de chacun.
Les médecins sont aussi d’accord de le faire estimant que cette initiative pourrait éviter les contaminations intra-familiales, dans la mesure où un certain nombre de Français se déplacent pour travailler et que les enfants et adolescents se rendent à l’école…
Vers des repas de famille masqués ?
Le chef du service maladies infectieuses de l’hôpital Tenon à Paris, Gilles Pialoux, a déclaré à ce sujet: « Moi, j’ai commencé à essayer de mettre le masque dans l’univers familial. J’ai des enfants de tout âge, c’est compliqué, c’est contraignant, il faut s’organiser, mais on est dans une situation où il faut être innovant« .
Pour William Dab, l’ancien Directeur général de la Santé, il partage cet avis mais il a surtout conseillé aux élèves de garder « le masque quand ils rentrent à la maison » et a préconisé aux membres du foyer familial de prendre séparément ses repas afin d’éviter au maximum de se côtoyer de près.
Il a déclaré: « C’est à chaque famille de décider, c’est un choix délicat entre le besoin affectif et le besoin sanitaire.
La représentation dominante est qu’il n’y a pas de problème à la maison, où on a le sentiment d’être protégé.Ce n’est pas vrai« .
Cependant, systématiser le port du masque à la maison pourrait impliquer de lourdes conséquences, notamment sur le plan psychologique.
Une psychologue clinicienne a confié à ce sujet « S’il faut mettre en balance l’impact psychologique et psychique d’une telle injonction par rapport aux risques sanitaires, la réponse au port du masque à la maison, c’est non.Cet intrus n’a rien à faire dans la cellule familiale qui est celle du confort, du cocon protecteur« .
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