Autrefois au beau fixe, les relations entre le Président des États-Unis et celui de la France ont pris une toute autre tournure depuis quelques jours.
Il n’en fallait pas plus à Donald Trump pour fustiger la défense européenne, la cote de popularité de Macron, le taux de chômage en France, et même le vin!
Il est facile de mettre le doigt sur l’élément déclencheur. Donald Trump n’a pas du tout apprécié la déclaration d’Emmanuel Macron concernant son désir de créer une armée européenne, des propos qu’il qualifiait même « d’insultants » à son arrivée en France le 11 novembre 2018 à l’occasion des commémorations. Quelques jours plus tard, le 13 novembre 2018, il écrit une série de tweets concernant la France :
« Emmanuel Macron a suggéré la création de leur propre armée pour protéger l’Europe contre les États-Unis, la Chine et la Russie.
Mais c’était l’Allemagne dans la Première et la Deuxième Guerre mondiale – quel a été le résultat pour la France? Ils commençaient à apprendre l’allemand à Paris avant que les États-Unis n’arrivent » écrit-il avant de poursuivre dans un second message :
« Concernant les échanges, la France fait d’excellents vins, mais les États-Unis aussi.
Le problème est que la France rend très difficile aux États-Unis de vendre leur vin en France et applique des tarifs élevés tandis que les États-Unis rendent cela facile pour les vins français et appliquent des tarifs très bas.
C’est injuste, il faut que ça change ! »C’est dans un troisième tweet que le Président américain s’en prend directement à Emmanuel Macron :
« Le problème est qu’Emmanuel souffre d’une très faible cote de popularité en France, 26 %, et d’un taux de chômage de près de 10 %. Il essayait simplement de changer de sujet. Par ailleurs, il n’y a pas de pays plus nationaliste que la France, un peuple très fier et à juste titre ! »
Une pique bien sentie, qu’il a finalisé avec un dernier message, appelant à « rendre sa grandeur à la France », en référence à son slogan lors de la compagne présidentiel « Make America Great Again », soit « Rendre sa grandeur aux États-Unis » en français.
Interrogé par TF1 le 14 novembre, Emmanuel Macron a adressé la question des multiples messages de Trump avec une réponse claire : « Je veux que nous soyons autonome sur toutes les composantes de notre armée.
Nous ne devons pas dépendre des États-Unis », a plaidé Emmanuel Macron.
« Les États-Unis d’Amérique, c’est notre allié historique, il continuera de l’être, c’est l’allié avec lequel on prend tous les risques, avec lequel on mène les opérations les plus compliquées mais être allié, ça n’est pas être le vassal et donc pour ne pas être le vassal, on ne doit pas dépendre d’eux.»
Angela Merkel, la chancelière allemande, a elle a apporté son soutien à l’idée d’Emmanuel Macron concernant une armée européenne. Dans un discours au parlement européen à Strasbourg, elle a déclaré souhaiter « élaborer une vision nous permettant d’arriver un jour à une véritable armée européenne. »
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