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Etats-Unis : Trump tenterait de précipiter les exécutions de condamnés à mort

This 2008 file photo shows the gurney in Huntsville, Texas, where Texas' condemned are strapped down to receive a lethal dose of drugs.


Les États-Unis exécutent un tueur condamné à mort en 1995.

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Il est le huitième condamné à mort à être exécuté depuis juillet.

Orlando Hall a été exécuté après 25 ans dans le couloir de la mort

Orlando Hall, 49 ans, a été déclaré mort à 23h47 après que des fonctionnaires du Bureau américain des prisons lui aient administré une dose mortelle de pentobarbital, un barbiturique, dans la chambre d’exécution du Bureau à Terre Haute, Indiana, a déclaré l’agence.

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Orlando Hall est le deuxième Afro-Américain à avoir été exécuté par injection létale dans le couloir de la mort fédéral ces derniers mois.

Il a été condamné par un jury entièrement blanc pour son rôle dans l’enlèvement, le viol et le meurtre, en 1994, de la sœur de deux dealers texans que Orlando Hall soupçonnait de lui avoir volé de l’argent.

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Avec trois autres hommes, il a enlevé Lisa Rene, 16 ans, dans son appartement au Texas et l’a ramenée dans une chambre de motel en Arkansas où ils l’ont attachée, violée et battue avec une pelle avant qu’elle ne soit enterrée vivante.

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Le procureur général des États-Unis, William Barr, a mis fin en juillet à une interruption de 17 ans dans les exécutions fédérales, après avoir annoncé l’année dernière que le Bureau des prisons passait à une nouvelle méthode d’injection létale à base d’une seule drogue, alors que la combinaison de trois drogues avait été utilisée pour la dernière fois en 2003.

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Orlando Hall a été mis à mort peu après que la Cour suprême des États-Unis a rejeté une demande de sursis de 11 heures, annulant une ordonnance d’une juridiction inférieure qui avait brièvement bloqué l’exécution au motif que les protocoles d’administration de pentobarbital de sodium sans ordonnance violaient la loi.

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Les avocats de Hall ont également cherché à suspendre l’exécution dans deux autres affaires, également rejetées par la haute cour.

Trump précipite les exécutions avant l’inauguration de Biden en janvier

Des défenseurs de la justice pénale soutiennent que l’administration Trump tente de « précipiter » autant d’exécutions fédérales que possible avant que Joe Biden, qui s’oppose à la peine capitale, n’entre en fonction.

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Soeur Helen Prejean, une avocate de longue date pour l’abolition de la peine de mort, dont l’histoire est à la base du film Dead Man Walking, a déclaré lundi que le ministère de la Justice prévoit de nouvelles exécutions pour les détenus fédéraux prochainement et a qualifié cette action de « série de meurtres honteux ».

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Il y a eu sept exécutions fédérales depuis juillet, contre trois au cours des 45 dernières années.

Et ce n’est pas fini, le département de la Justice prévoit deux autres exécutions avant l’inauguration de Biden en janvier. L’exécution de Lisa Montgomery, qui serait la première femme exécutée par le gouvernement fédéral en 70 ans, prévue initialement le 8 décembre a été reportée au 31 décembre car ses avocats ont contracté le Covid-19. Les États-Unis prévoient aussi d’exécuter Brandon Bernard le 10 décembre.

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En outre, Trump bafoue une fois de plus une coutume qui, depuis 1889, est respectée aux États-Unis. La tradition veut qu’un président sortant sursoit aux exécutions en attendant que son successeur prête serment.

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