A l’occasion de la Journée Internationale des droits des femmes célébrée chaque 8 mars, il est important de rappeler que l’égalité entre les sexes n’est pas encore acquise en France et dans le monde.
Cette journée a été créée pour militer en faveur des droits des femmes et rappeler les combats passés et présents en faveur de l’égalité. Malheureusement, cette journée est souvent mal comprise et est assimilée à une fête de la femme plutôt qu’à un jour de lutte. En France, l’égalité professionnelle n’est pas encore acquise, malgré le principe de salaire égal inscrit dans le code du travail depuis 1972. Les femmes gagnent en moyenne 16,8 % de moins que les hommes pour un même volume de travail, et la rémunération inférieure atteint 28,5 % si l’on tient compte de l’ensemble des facteurs. Les femmes sont également moins représentées dans certaines professions, bien que rien ne leur en interdise l’accès en théorie. Il est donc important de continuer à militer pour l’égalité des sexes et de sensibiliser à l’importance de la lutte pour les droits des femmes.
« Une Journée internationale des droits des hommes »
Certains détracteurs de la Journée internationale des droits des femmes estiment que les hommes devraient également avoir leur propre journée pour célébrer leur condition et leurs droits.
Cependant, cela part du principe que les hommes seraient en situation de déficit par rapport aux femmes en termes de droits, ce qui est faux.
Les hommes ne subissent pas de discriminations systémiques en raison de leur sexe, ni de violences physiques ou sexuelles massives à cause de leur genre.Il est important de rappeler que la Journée internationale des droits des femmes ne vise pas à exclure les hommes ou à minimiser leurs luttes, mais à mettre en lumière les discriminations et les violences que subissent les femmes en raison de leur sexe, et à promouvoir l’égalité entre les genres. Les hommes peuvent être des alliés dans cette lutte et leur implication est essentielle pour progresser vers une société plus égalitaire.
En conclusion, la Journée internationale des droits des femmes est une journée de lutte pour l’égalité entre les genres et la reconnaissance des droits des femmes, qui reste nécessaire malgré les avancées réalisées. Elle ne doit pas être confondue avec une simple « fête de la femme », et les idées reçues qui la sous-tendent doivent être combattues pour poursuivre les progrès vers une société plus juste et plus égalitaire.
« En France, il y a trop de femmes qui portent plainte pour des violences conjugales, elles exagèrent »
Les violences conjugales sont un fléau en France, où une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint ou de son ex-conjoint.
Il ne s’agit pas d’« exagérer », mais de prendre conscience de la gravité de la situation et de lutter contre ce phénomène.
Le nombre de plaintes pour violences conjugales a augmenté ces dernières années, en grande partie parce que la parole des femmes se libère et que les dispositifs pour les accueillir et les protéger se sont renforcés.Mais de nombreuses femmes hésitent encore à parler ou à porter plainte, par peur de représailles ou de ne pas être prises au sérieux.
« Les féministes, c’est des femmes qui détestent les hommes »
Les féministes ne détestent pas les hommes.
Elles luttent pour l’égalité des sexes et contre toutes les formes de discrimination ou de violence fondées sur le genre.
Les revendications féministes visent à remettre en cause les stéréotypes de genre qui enferment les femmes et les hommes dans des rôles et des comportements préétablis, et à faire reconnaître le travail et les compétences des femmes.Les hommes peuvent être des alliés dans cette lutte pour l’égalité et il existe des mouvements féministes mixtes qui les incluent.
« Les femmes ne veulent pas de postes à responsabilité, elles préfèrent s’occuper de leur famille »
Cet argument est souvent avancé pour justifier l’absence de femmes aux postes de direction dans les entreprises ou dans les institutions politiques.
Il repose sur des stéréotypes sexistes qui enferment les femmes dans des rôles traditionnels de mère et d’épouse, et qui invisibilisent les tâches de soin et de reproduction qu’elles assument dans la sphère privée.
Les femmes ont autant de compétences et d’ambitions que les hommes, mais elles sont souvent confrontées à des obstacles structurels (discriminations à l’embauche, inégalités salariales, plafond de verre, etc.) qui limitent leur progression professionnelle.
« Les féministes veulent imposer leur modèle de féminité et d’identité sexuelle à tout le monde »
Les féministes ne cherchent pas à imposer un modèle de féminité ou d’identité sexuelle.
Elles revendiquent au contraire la diversité des parcours et des expériences, et luttent contre toutes les formes de normes et de violences qui cherchent à uniformiser les corps et les comportements.
Les féministes se battent pour que chacun et chacune puisse choisir librement son orientation sexuelle, son genre, son apparence physique, sans subir de discriminations ou de violences.« Pourquoi pas une journée internationale des hommes ? »
Il y a souvent des débats sur la nécessité ou non d’une journée internationale des hommes. Cependant, il est important de comprendre que les journées internationales sont souvent créées pour mettre en lumière les inégalités et les problèmes auxquels un groupe particulier est confronté.
Historiquement, les hommes ont eu plus de pouvoir et de privilèges que les femmes dans la société, ce qui a entraîné des inégalités de genre et des discriminations. La création de la Journée internationale des femmes en 1975 visait à sensibiliser à ces inégalités et à promouvoir l’égalité des sexes.
Cependant, cela ne signifie pas que les hommes ne rencontrent pas de défis ou de problèmes dans la société, tels que les stéréotypes de genre, la pression sociale pour être « forts » ou la discrimination en fonction de la race, de l’orientation sexuelle ou de la classe sociale. Ces problèmes peuvent être discutés et abordés en dehors d’une journée internationale spécifique pour les hommes.
En fin de compte, il est important de promouvoir l’égalité et le respect entre tous les genres, races, orientations sexuelles et classes sociales, plutôt que de créer des divisions ou des compétitions entre les différents groupes.