Cet accident nous rappel celui de l’usine AZF de Toulouse en 2001.
En attendant d’en savoir plus la préfecture de Seine-Maritime a publié un arrêté interdisant la vente des produits issus des terres agricoles car il y a des risques de contamination.
L’usine chimique « Lubrizol » en feu
Alors que tous les médias étaient occupés par la mort de notre ancien Président, Jacques Chirac, cet incident est presque passé inaperçu.
Ce jeudi 26 septembre, vers 2h40, un violent incendie a ravagé l’usine chimique « Lubrizol » de Rouen, en Seine-Maritime. Un épais nuage de fumée s’est formé et les vents l’a poussé vers la région des Hauts-de-France. Malgré le fait que l’entreprise soit classée « Seveso seuil haut« , les autorités ont affirmé qu’il n’y avait pas de quoi s’alarmer…
Cependant, les habitants d’une douzaine de communes situées aux alentours, ont été invités à ne pas sortir et rester confinés chez eux. Et cela est normal car l’usine chimique Lubrizol fabrique des additifs pour les peintures industriels, les huiles et les carburants.
Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner a déclaré: « le nuage de fumée porte en soi un certain nombre de produits qui peuvent être dangereux pour la santé« . Par précaution la préfecture de Seine-Maritime a fait fermer les écoles, crèches ou encore les maisons de retraite.
Pas de toxicité émanant du nuage de fumée de l’usine chimique « Lubrizol » ?
Afin de rassurer la population, la préfecture du Nord et l’Agence régionale de santé ont publié un communiqué stipulant: « les vents et les pluies importants de ce jour provoquent une dispersion de ces nuages. Les analyses réalisées montrent que les effets de ce nuage peuvent se révéler irritants et odorants mais sans toxicité aiguë. »
La préfecture recommande égale de porter une vigilance particulière aux populations vulnérables comme les enfants, les personnes âgées et malades, mais elle vient aussi de publier un arrêté restreignant les ventes des exploitations agricoles de 112 communes du département.
Sont concernées par cette interdiction, la vente :
- de fruits et légumes qui n’avaient pas été récoltés avant le 26 septembre,
- de fruits et légumes récoltés avant le 26 septembre et susceptibles d’avoir été exposées à la contamination,
- des œufs des élevages de plein air pondus depuis le 26 septembre,
- du miel collecté depuis le 26 septembre,
- de lait collecté issu d’élevages dont les vaches étaient au pâturage depuis le 26 septembre,
- des poissons d’élevage produits dans la zone concernée
On imagine donc que l’incendie ne devait pas être si anodin que ça.
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