La ministre du Travail recommande le télétravail « pendant plusieurs mois » et demande aux employeurs d’être « bienveillants ».
La ministre du Travail affirme qu’il faut « continuer à télétravailler »
Ce lundi 4 mai, la ministre du Travail a jugé « raisonnable de dire » qu’il est important que ceux qui le peuvent « continuent à télétravailler ». « Il y a aujourd’hui 5 millions de français qui travaillent de la maison, et dans le contexte de déconfinement progressif, c’est important qu’ils continuent à télétravailler (…) « .
Muriel Pénicaud invite donc les partenaires sociaux à négocier rapidement un encadrement de ce mode de travail, s’ils le souhaitent.
La ministre s’est dite favorable à l’ouverture d’une négociation nationale entre partenaires sociaux sur ce thème, comme l’ont évoqué les syndicats ces derniers jours, mais à condition qu’elle soit rapide.« C’est à eux de décider s’il faut une négociation.
S’ils la font, ce qui pourrait être bien, qu’ils la fassent vite. Si le résultat de la négociation arrive en septembre-octobre, c’est intéressant pour le futur mais ce ne sera pas opérationnel pour la phase qui vient« , a-t-elle expliqué.
Elle demande aux employeurs d’être « bienveillants » et « compréhensifs »
Pour prévenir des abus du management, une entreprise doit définir, via « une charte » ou « un accord » avec les syndicats, « un mode d’emploi du télétravail » qui prévoit notamment « les heures de déconnexion », a-t-elle estimé.
« Le télétravail ne peut pas être la disponibilité jour et nuit, 18 heures par jour, sept jours sur sept », a souligné Muriel Pénicaud.
« On ne peut pas rester pendu à son téléphone ou à son ordinateur tout le temps. C’est une source de surmenage, de stress », a-t-elle reconnu.La ministre du Travail a également appelé les employeurs à être « bienveillants », car « on ne peut pas travailler de la même façon avec deux enfants à la maison ». « On ne peut pas travailler comme avant pour l’instant. Mais, entre ne pas travailler et travailler quand même, travailler c’est mieux pour l’économie, pour l’emploi et pour chacun. Il faut être compréhensif« , a-t-elle conclu.
À lire aussi :
Déconfinement : L’employeur peut-il obliger ses salariés à revenir travailler sur place ?