Une dizaine de chercheurs et scientifiques ont mené une étude intitulée « Breaking the Plastic Wave » et publiée dans la revue Science, qui démontre que la
pollution plastique dans les océans risque de tripler d’ici 2040 si l’on ne fait rien.
En 20 ans, le taux de déchets plastiques dans les océans pourrait augmenter de 11 millions à 29 millions de tonnes.
Les chercheurs ont réalisé différents scénarios qui les aideront à suivre l’évolution de cette pollution plastique dans les océans dans les années à venir.
Près de 600 millions de tonnes de plastique dans l’océan d’ici 2040
D’après les chercheurs, si rien n’est fait, près de 600 millions de tonnes de plastique se retrouveront dans les océans d’ici 2040, ce qui correspond environ au poids de trois millions de baleines bleues. Le nombre de déchets plastiques pourrait même dépasser celui des poissons.
Toujours selon les chercheurs, il y aurait environ 700 espèces du monde marin qui ingèrent du micro plastique et ceci a des répercussions catastrophiques sur la faune et la flore.
« La pollution plastique est un problème qui touche tout le monde. Dans certains endroits, les déchets encombrent les cours d’eau et provoquent des inondations. Dans d’autres, ils s’échouent sur les plages et les gens ne peuvent pas profiter de leurs vacances. Dans certaines communautés, cela affecte la pêche. Cela a des répercussions très larges sur la société », a déclaré Innie Lau, l’une des co-autrices de l’étude.
Des solutions pour réduire la pollution plastique dans les océans
Dans cette étude, les chercheurs proposent également huit pistes qui permettraient de réduire la pollution plastique dans les océans de 78%.
Ils proposent notamment de réduire la production de nouveaux plastiques et de privilégier les matériaux alternatifs recyclables. Les scientifiques préconisent également d’utiliser autant que possible des contenants réutilisables. Enfin, la réduction de la pollution plastique dans les océans passe aussi par l’amélioration des systèmes de collecte de déchets et des méthodes de recyclage.
« Une action immédiate et coordonnée pourrait inverser la tendance actuelle en matière de pollution de l’environnement par le plastique« , ont indiqué les chercheurs dans leur étude.
À l’heure actuelle, les engagements pris par les entreprises ne permettraient de réduire cette pollution plastique dans les océans que de 7% d’ici 2040. C’est pourquoi il faut des actions plus radicales pour faire bouger les choses, indiquent les scientifiques.
« Soit les raffineries changent leurs plans, soit nous devons reconnaître qu’il n’y a aucun moyen de se sortir d’une pollution accrue des océans« , a indiqué Martin Stuchtey, un des scientifiques de l’étude.
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