Suite à la publication des derniers mots prononcés par son fils lors de son interpellation qui a entraîné sa mort, Christian Chouviat a réagi dans une interview avec le Parisien.
Derniers mots de Cédric Chouviat : « Une souffrance indescriptible » pour la famille
Le 3 janvier 2020, Cédric Chouviat, 42 ans, père de famille travaillant comme livreur, est victime d’un malaise cardiaque lors d’une interpellation musclée par quatre policiers.
Aux abords de la Tour Eiffel, pour un simple contrôle routier qui tourne mal, il a été plaqué au sol, casque sur la tête.Cédric Chouviat a dû être transporté d’urgence à l’hôpital, dans un état critique.
Il décèdera deux jours plus tard des suites d’une asphyxie « avec fracture du larynx », selon les éléments de l’autopsie communiqués par le parquet de Paris.
Ce lundi 22 juin, Le Monde et Mediapart ont eu accès aux enregistrements du téléphone de Cédric Chouviat et publiaient les derniers mots du père de famille lors de son interpellation. Sur ces enregistrements on entend notamment Cédric Chouviat crier à sept reprises : « J’étouffe ».
Suite à ces nouvelles révélations, le père de Cédric Chouviat fait part de son indignation dans les colonnes du Parisien.
Il parle d’« une souffrance indescriptible ». Après avoir écouté tous les enregistrements, le père observe amer : « L’enregistrement produit par le micro du casque de Cédric nous apprend qu’il n’adresse aucune insulte aux policiers au cours de son arrestation.Certes, il leur dit des choses comme ‘bande de clowns’ ou ‘bande de guignols’ mais c’est le maximum… Rien qui ne justifie une réaction aussi forte.
Il n’a jamais levé la main sur eux. Cédric ne portait ni arme ni objet dangereux.Sa seule arme, c’était son téléphone.
»
Le père de Cédric Chouviat n’a plus confiance en la police
Mercredi 17 juin, les quatre policiers ont été entendus en garde à vue, une audition préalable à une éventuelle mise en examen. Le magistrat instructeur les a convoqués « début juillet » et ils pourraient faire l’objet de poursuites, selon RTL.
Interrogé sur les policiers mis en cause, Christian Chouviat dit n’avoir « aucune indulgence à l’égard de l’un ou l’autre de ces policiers » et souhaite « une peine maximale » en cas de procès.
Il affirme également ne plus avoir confiance en la police et réclame une requalification pénale de l’enquête en cours, ouverte pour « homicide involontaire » en « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.»
« Notre famille a confiance en la justice. Elle fait son travail, et l’enquête semble être menée sérieusement. À l’inverse, je n’ai plus confiance en la police, coupable à mes yeux de beaucoup trop de mensonges depuis le premier jour », affirme-t-il au Parisien.
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