Ce matelas a été saisi dans la maison de la sœur défunte de Michel Fourniret.
Les enquêteurs espèrent pouvoir faire la lumière sur la période entre 1990 et 2000, durant laquelle aucun crime ne peut pour le moment être attribué à Michel Fourniret.
L’ADN d’Estelle Mouzin retrouvé sur un matelas
Fin août, l’avocat de Monique Olivier, ex-femme de Michel Fourniret, avait indiqué que l’ADN partiel d’Estelle Mouzin, la fillette de 9 ans disparu en 2003 avait été retrouvé à deux endroits sur ce matelas.
Ce matelas avait été saisi en 2003, dans la maison de la sœur défunte de Michel Fourniret à Ville-sur-Lume en Ardennes, lieu d’habitation de l’Ogre des Ardennes pendant plusieurs années, et endroit où il est soupçonné d’avoir séquestré Estelle Mouzin.
Une dizaine d’ADN inconnus retrouvés sur ce même matelas
Ce mardi 22 septembre, les enquêteurs ont fait une découverte qui pourrait relancer de nombreuses affaires non résolues. Sur ce même matelas, une dizaine d’ADN inconnus ont également été retrouvés sur le matelas. Avec ces nouvelles informations, les enquêteurs espèrent faire la lumière sur la période entre 1990 et 2000, durant laquelle aucun crime ne peut être rattaché à l’Ogre des Ardennes.
« Le pacte criminel passé par Monique Olivier et Michel Fourniret était le ciment de leur relation. Il est donc difficile de les imaginer appuyer sur un bouton pause pendant 10 ans », estime dans Le Parisien Jean-Luc Ployé, un psychologue qui a déjà expertisé le couple.
Les révélations de Monique Olivier, l’ex-femme de Michel Fourniret
Ces découvertes font suites aux aveux récents de Monique Olivier, qui affirme que son ex-mari avait séquestré, violé puis tué la jeune fille de 9 ans.
Après ces révélations, les enquêteurs ont utilisé la technique du quadrillage sur le matelas, consistant à analyser chaque centimètre carré et en « comparant ces ADN avec ceux des personnes disparues ou tuées », explique le consultant police-justice de BFMTV Dominique Rizet.
« Cela permettra de savoir si elles ont été en contact avec le matelas, et donc Michel Fourniret.
»
Un avocat de victimes de Michel Fourniret, Gérard Chemla estime qu’« il n’a jamais cessé son activité ».
Il ajoute : « Je suis persuadé qu’on n’a eu que la partie émergée de l’iceberg.
Il y a beaucoup d’autres éléments qui vont apparaître. Je ne pense pas qu’on peut avoir toute la vérité, mais ce qu’on peut avoir ce sont des identifications de victimes, qui permettront à leurs parents d’avoir des réponses.»
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