Mika, le chanteur international et juré de The Voice, est revenu, dans le cadre de l’émission de France 4 « Suite parentale », sur son enfance et s’est confié plus particulièrement sur le harcèlement scolaire dont il a été victime.
« Je suis Mika, et comme beaucoup de personnes, j’ai été victime de harcèlement scolaire. » C’est avec une honnêteté troublante que le chanteur de 35 a accepté de se confier aux caméras du magazine « Suite parentale ». Sans détour, mais avec le sourire toujours aux lèvres, il révèle le calvaire que sa professeure et ses camarades lui ont fait subir. Il avait alors 8 ans et venait d’ arriver à Londres :
« Elle a décidé que c’était moi, que c’était moi qu’elle allait harceler » dit-il en parlant de sa maîtresse. « J’étais mis sur une chaise, où je devais attendre pendant une heure, deux heures, sans bouger. Je demandais à aller aux toilettes, je n’avais pas le droit. Et je faisais pipi sur ma chaise ».
Ses camarades n’étaient pas plus tendres avec lui, au contraire : « Ils m’appelaient le Libanais, le pédé » confie-t-il.point 354 |
Il explique même qu’ils lui jetaient des objets au visage : « Des canettes, des cailloux que je recevais dans la tête ».point 112 | Le chanteur en était venu à éviter au maximum d’être en contact avec les autres élèves : « J’arrivais toujours cinq minutes en retard pour tous les cours, et c’était pas parce que j’étais désorganisé, c’est parce que je me cachais.point 346 |
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Honteux, il n’ose demander de l’aider à ses proches et se retrouve virtuellement seul : « J’avais honte de le dire à ma famille, à mes parents, parce que c’est comme si je n’étais pas assez normal. Je cachais la réalité de ce que qui se passait, ce qui veut dire que je me retrouvais seul à l’école, seul en rentrant de l’école, seul à la maison ».
S’il arrive à en parler sans détour aujourd’hui, il avoue que ces années difficiles l’ont marqué durablement : « J’aimerais bien vous dire que je n’ai pas de cicatrices, mais ce serait un mensonge, bien-sûr que j’en ai ».
À la lumière de ce témoignage touchant, on comprend mieux pourquoi Mika s’est engagé auprès de Brigitte Macron dans la lutte contre le harcèlement scolaire, qui toucherait 10% des élèves à l’école primaire, 6% des collégiens et 1,4% des lycéens selon le ministère de l’Éducation nationale.
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