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Russie : la fonte du permafrost pourrait libérer d’anciens virus


Des virus comme le Covid-19 pourraient être libérés par la fonte du permafrost.

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D’anciens virus pourraient être libérés par la fonte du permafrost

Tout au long de l’histoire, les humains ont coexisté avec des bactéries et des virus. De la peste bubonique à la variole, nous avons évolué pour leur résister, et en réponse, ils ont développé de nouvelles façons de nous infecter.

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Nous disposons d’antibiotiques depuis près d’un siècle, depuis qu’Alexander Fleming a découvert la pénicilline. Les bactéries ont réagi en développant une résistance aux antibiotiques. La bataille est sans fin : comme nous passons beaucoup de temps avec les agents pathogènes, il arrive que nous développions une sorte d’immunité naturelle.

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Cependant, que se passerait-il si nous étions soudainement exposés à des bactéries et des virus mortels qui sont absents depuis des milliers d’années, ou que nous n’avons jamais rencontrés auparavant ?

Nous sommes peut-être sur le point de le découvrir. Le changement climatique fait fondre les sols du permafrost gelés depuis des milliers d’années, et à mesure que les sols fondent, ils libèrent d’anciens virus et bactéries qui, après être restés dormants, reprennent vie.

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La fonte du permafrost, soupçonnée par la Russie d’être à l’origine d’un déversement de carburant sans précédent qui a pollué de vastes étendues de rivières arctiques, est une bombe à retardement qui menace la santé et l’environnement, et risque d’accélérer le réchauffement climatique.

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Qu’est-ce que le permafrost ?

Le permafrost – sol gelé – se trouve principalement dans l’hémisphère nord, où il couvre environ un quart des terres exposées et est généralement vieux de plusieurs milliers d’années.

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Il couvre une large ceinture entre le cercle arctique et les forêts boréales, qui s’étend de l’Alaska au Canada et à la Russie.

Sa profondeur peut varier de quelques mètres à des centaines de mètres.

Le permafrost renferme environ 1 700 milliards de tonnes de carbone sous forme de matière organique gelée, c’est-à-dire les restes de plantes pourries et d’animaux morts depuis longtemps, confinés dans les sédiments et recouverts ensuite par des couches de glace.

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Les sols du permafrost contiennent environ deux fois plus de carbone – principalement sous forme de méthane et de CO2 – que l’atmosphère terrestre.

La fonte du permafrost accélère le réchauffement climatique

Lorsque le permafrost dégèle, cette matière se réchauffe et se décompose, libérant finalement le carbone qu’il contient sous forme de dioxyde de carbone (CO2) et de méthane, des gaz qui ont un effet de serre sur la planète.

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La libération de gaz à effet de serre menace de créer un cercle vicieux dans le réchauffement de la Terre.

Selon un rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) de septembre 2019, une grande partie du permafrost pourrait fondre d’ici 2100 si la pollution au carbone se poursuit sans relâche, libérant une bombe de carbone de gaz à effet de serre.

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