Un éléphant de 70 ans forcé de défiler dans un festival bouddhiste malgré son mauvais état de santé est décédé.
Les photos de Tikiiri, une femelle éléphant, gisant au sol avec la peau sur les os, ont choqué le monde entier lorsqu’elles ont été partagées en ligne le mois dernier.
Son état de santé ne s’est pas amélioré et son décès a été confirmé mardi.
L’association Save Elephant Foundation basée en Thaïlande, qui s’est battue pour la sauver, a parlé de « chagrin et de soulagement » à la suite du décès de Tikiiri.
Le propriétaire de l’éléphant a déclaré à Metro.co.uk que Tikiiri était décédé mardi après-midi. Un vétérinaire viendrait effectuer une autopsie.
Une personne a déclaré que l’éléphant avait passé sa vie à servir comme esclave. Elle et 60 autres éléphants ont dû marcher pendant des kilomètres dans le cadre du festival bouddhiste Esala Perahera.
Ce festival qui dure 10 jours met en vedette des animaux décorés, des jongleurs, des musiciens, des cracheurs de feu et d’autres artistes.
L’association Save Elephant Foundation a publié une photo de Tikiiri parmi d’autres animaux malades. Ils ont raconté que l’éléphant était recouvert d’un costume coloré mais que son corps émacié était dissimulé au public.
« Tikiiri se joint au défilé tôt tous les soirs jusqu’à tard dans la nuit, pendant dix soirs consécutifs, au milieu du bruit, des feux d’artifice et de la fumée », a déclaré l’association.
« Elle marche plusieurs kilomètres chaque nuit pour que les gens soient bénis pendant la cérémonie. »
Le créateur de l’association, Lek Chailert, a déclaré que tous les éléphants sont «enchaînés» les uns aux autres, ce qui fait qu’ils marchent lentement dans les rues.
Tikiiri a été rendue à son propriétaire mais elle n’a pas réussi à récupérer de son état.
«La triste nouvelle vient de sortir ce soir. Tikiiri est décédée. Il y a à la fois du chagrin et du soulagement. Penser à elle me fait tellement mal au cœur», a déclaré l’association dans un communiqué.
«Elle a rendu un dur service toute sa vie, elle n’était pas libre, et c’est pour moi un engagement envers ceux qui souffrent encore.»
«Le fait que nous ne puissions pas l’aider avant que ses yeux ne se ferment à jamais réitère notre courage. Il est de notre devoir de trouver un refuge sûr pour ces animaux captifs nés sous le joug de l’homme. Ce que nous avons souhaité pour Tikiiri, même quelques jours de liberté avec amour et sollicitude, nous l’exigerons pour les autres.»
«Le jour où j’ai rencontré Tikiiri, ses yeux se sont rivés aux miens, et ils m’ont dit tout ce que j’avais besoin de savoir. Sa propre peur, sa colère et son chagrin font maintenant partie des souvenirs d’elle.»
«La souffrance de Tikiiri est terminée, son âme est maintenant libre. Aucun mal ne peut plus lui arriver.»
«RIP Tikiiri. Ne regardes plus jamais vers ce monde si cruel envers toi et tes amis.»
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