Nous avons entendu de nombreuses plaintes sur la façon dont la «culture du selfie» moderne a érodé le sens de la bienséance et de la décence parmi la population, et ce dernier incident ne fera qu’alimenter davantage le débat.
Le 26 mai dernier, une Canadienne a été renversée par un train à la gare de Piacenza, dans le nord de l’Italie.
Les services d’urgence ont immédiatement soigné la femme grièvement blessée. Le journaliste vétéran Giorgio Lambri était sur place pour prendre des photos du personnel de secours qui apportait une aide d’urgence à la femme. Sa jambe a finalement dû être amputée.
Cependant, la photo de Lambri contenait un autre détail choquant : un homme non identifié sur la plate-forme prenant un selfie et affichant le signe «V» alors que la femme blessée était à l’arrière-plan. La police en a rapidement pris connaissance et a forcé l’homme à supprimer les photos qu’il avait prises.
Même s’il n’était pas prévu de poursuivre l’homme, Lambri ne pouvait tout simplement pas laisser l’incident glisser. Il a écrit un article à ce sujet dans le journal local Libertà avec le titre suivant : « une barbarie inattendue : le selfie devant une tragédie. »
Lambri a également publié la photo sur Facebook en déclarant que « nous avons complètement perdu notre sens de l’éthique ». Les commentaires outrés ont rapidement suivi. « Absurde » et « honteux » ne sont que quelques-uns des mots utilisés pour décrire ce que cet homme a fait.
Ce n’est pas la première fois que quelqu’un fait preuve d’insensibilité en prenant des selfies inappropriés et cela montre l’ampleur du problème.
En 2017, le maire de la ville d’Amatrice, en Italie, a dû prendre la parole lorsque des visiteurs ont été surpris en train de prendre des selfies dans la petite ville qui a fait près de 300 morts à la suite d’un tremblement de terre. En 2015, plusieurs New-Yorkais ont été critiqués après avoir été pris en train de prendre des selfies souriants sur un site d’East Village où une explosion avait tué deux personnes.
Et une jeune fille de l’Alabama a été publiquement humiliée en 2014 après avoir publié un selfie souriant dans le camp de la mort d’Auschwitz, où 1,1 million de Juifs ont été tués pendant l’Holocauste.
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