Un chauffeur de bus en région parisienne témoigne d’une violente agression dont il a été témoin lundi dernier.
À Saint-Ouen, un passager a été violemment agressé pour avoir demandé à un autre usager de porter un masque.
Les tensions augmentent dans les transports en commun après la mort Philippe Monguillot à Bayonne et les menaces de mort proférées à une conductrice à Gaillac.
Un fait divers qui commence à devenir une habitude en France après la récente agression d’une directrice d’un bureau de Poste par une cliente qui refusait de porter un masque. À Saint-Ouen en région parisienne, un chauffeur de bus nous raconte la violente agression dont il a été témoin en début de semaine.
Coups de pied dans le visage et dans le torse
Un homme de 58 ans a reçu une volée de coup de pieds pour avoir simplement demandé un à autre passager de porter un masque.point 139 | Il a d’abord demandé directement à l’individu sans masque d’en mettre un, sans réponse de sa part la victime est aller voir le chauffeur pour lui faire part du problème.point 301 |
Le chauffeur a alors diffusé un message rappelant l’obligation de porter un masque dans les transports en commun, c’est alors que le contrevenant s’est levé et a violemment agressé l’homme de 58 ans en le rouant de coups de pied au torse et au visage.point 234 | 1
Roger, le chauffeur de bus, raconte.
« Une personne est venue me voir car elle était assise en face d’une personne qui n’avait pas de masque.point 132 | Elle lui a fait la remontrance, mais la personne n’a pas bougé.point 191 | Nous, on n’a pas le droit d’intervenir, donc j’appuie sur le bouton qui lance une annonce sonore qui explique que le masque est obligatoire.point 328 |
ADVERTISEMENT Et à peine après avoir appuyé sur le bouton, ce monsieur qui était victime de ça a reçu une volée de coup de pieds dans le visage et au niveau du torse… C’était atroce.point 153 | Ca s’est passé tellement vite, c’est terrible » a déclarer le chauffeur de bus à RMC.point 241 | 1
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La victime de l’agression, un habitué de la ligne, est reparti sans que l’on sache si il était blessé. Selon Roger, il était même inquiet d’avoir retardé le bus et n’a pas porté plainte par peur des représailles.
La colère grandi chez les employés des transports en commun
Selon le chauffeur de bus, il s’agit de la troisième agression en deux semaines. La raison est toujours la même, refus du port du masque.
« Dès que vous rentrez dans la banlieue et que vous traversez certaines villes je peux assurer que les gens ils n’ont pas de masques, ils s’en fichent. Des fois je suis obligé de passer devant des gens et de ne pas ouvrir les portes car je sais très bien qu’ils ne vont pas mettre de masque. »
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Avec ou sans le masque, le problème est surtout que cela devient un prétexte pour se battre.
« Depuis le déconfinement les gens ne se supportent plus. On sait que si on va au delà d’appuyer sur le bouton, on sait que les gens sont tellement imprévisibles qu’ils peuvent sortir une arme blanche. Alors on fait juste le nécessaire, on fuit, on continue notre trajet tout en mettant en porte-à-faux les autres personnes qui sont dans le bus. »
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L’agresseur a pu prendre la fuite avec son enfant qui était présent dans le bus, il n’a pour l’instant pas été inquiété.
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