Mevan Babakar, 29 ans, a vécu enfant dans un camp de réfugiés près de Zwolle, aux Pays-Bas.
Aujourd’hui, elle est une femme épanouie dans sa nouvelle vie. Elle a récemment pris un congé sabbatique afin de retracer le parcours de sa famille après qu’ils aient fuit l’Irak dans les années 1990 pendant la guerre du Golfe.
Elle a alors publié la photo d’un homme qui avait beaucoup marqué son enfance. Il s’agissait d’un travailleur du camp de réfugiés qui lui avait offert un vélo.
Mevan, qui tenait absolument à retrouver cet homme, a demandé à ses amis internautes de taguer tout leurs contact sur une photo d’elle, espérant que peut-être, l’homme en question finirait lui aussi par être tagué.
« Je veux juste savoir son nom. Aidez-moi s’il vous plait, » écrivait Mevan dans son tweet.
https://twitter.com/MeAndVan/status/116
Son message est devenu viral en un rien de temps, elle a obtenu des milliers de likes, de tags et de retweets.
Grâce au pouvoir des réseaux sociaux, l’homme dont la gentillesse avait influencé de nombreuses vies, a été identifié en moins de 24 heures. Ce qui est encore plus étonnant, c’est qu’il a été retrouvé très près de l’endroit où Mevan avait grandi à l’époque.
Le lendemain du tweet, Mevan a pu rencontrer Egbert en Allemagne.
Au sujet de leurs retrouvailles, Mevan a confié : « J’avais l’impression d’avoir été transportée dans le passé. Je me sentais en sécurité, comme si j’avais vu un membre de la famille que je n’avais pas vu depuis longtemps. C’était extrêmement surréaliste et il y avait beaucoup d’émotions. »
Après leurs retrouvailles, ils se sont promis de rester en contact !
Quand Egbert a appris pour la première fois que quelqu’un du camp de réfugiés voulait le voir, il a déclaré à un journaliste local qu’il était sûr que c’était Mevan et sa mère.
De curieux internautes ont demandé à Mevan comment Egbert se souvenait encore de sa mère, et elle a répondu : « Ma mère a travaillé avec lui et nous parlions tous les deux un peu l’anglais.
« Je pense que ma mère en particulier est quelqu’un qui peut apporter beaucoup de lumière et d’amour autour d’elle. »
Mevan était aux anges d’avoir retrouvé la personne qui avait aidé sa famille dans ces moments difficiles.
« J’avais l’impression que l’histoire de ma famille se redessinait sous mes yeux.
« Je me suis souvenu de nombreux moments, heureux et malheureux, et je voulais les revivre en tant qu’adulte. »
L’hisoire de Mevan a fait boule de neige, et après son récit, de nombreux anciens réfugiés ont eux aussi tenté de retrouver des personnes qui avaient compté pour eux à travers les réseaux sociaux.
Mevan a lu nombre de ces histoires : « D’habitude, nous n’entendons pas ces histoires, car elles se sont produites à un moment compliqué de la vie des gens et elles sont englobées dans tout le reste alors que les gens mènent une vie tranquille. Mais pour chaque histoire négative dans la vie d’un réfugié, il y a des milliers et des milliers de personnes positives qui les ont impacté.
« La chose la plus importante que je veux que les gens réalisent, c’est qu’en tant qu’individu, la façon dont vous traiter les gens est importante », a-t-elle ajouté.
« Quand vous vivez un moment sombre de votre existence, il y a toujours une personne qui peut changer le reste de votre vie. »
This is Egbert. He's been helping refugees since the 90s. He was so happy to see me. He was proud that I'd become a strong and brave woman. He said that was his wish for me when I was small. He grows orchids. He has a beautiful family. He said it felt like I'd never left. pic.twitter.com/WlDWm2seVh
ADVERTISEMENT — The algorithm approximating Mevan Babakar | میڤان (@MeAndVan) August 13, 2019
Elle a remercié toutes les personnes qui l’ont aidée à retrouver Egbert en racontant son histoire.
« Jamais dans mes rêves les plus fous, je ne pensais que cette histoire résonnerait de manière aussi forte à travers le monde. Je suis complètement honoré et touchée par les réponses que j’ai reçu », a-t-elle déclaré.