Joy Milne est connue à de nombreux titres.
Elle est une grand-mère, une ancienne infirmière et aussi une « super odorante », selon des chercheurs et des revues scientifiques.
Ecossaise, cette femme de 68 ans a déclaré qu’elle remarquait toujours lorsque l’odeur de ses patients changeait quand elle travaillait en tant qu’infirmière.
« Ils disent que [mon nez est] quelque part entre celui d’un chien et un humain. Et je considère cela comme un compliment », a déclaré Milne.
Elle a remarqué son don pour la première fois il y a plusieurs années. Elle pensait que quelque chose n’allait pas avec son mari. Tout à coup, il s’était mis à sentir mauvais.
«Il n’avait que 31 ans et j’avais 32 ans, c’était l’été. J’ai pensé que je ne devrais pas m’énerver à ce sujet », a-t-elle dit.
À l’âge de 45 ans, la maladie de Parkinson a été diagnostiquée chez son mari. C’est le trouble neurologique qui provoque des tremblements, un ralentissement des mouvements et des problèmes d’équilibre, entre autres symptômes, et éventuellement une démence.
Après le diagnostic, Milne et son mari ont assisté à une réunion d’un groupe de soutien aux malades atteints de la maladie de Parkinson, au cours de laquelle elle s’est dite submergée par l’odeur.
«J’ai dit à mon mari : ‘Tout le monde dans la salle a la même odeur que toi’», se souvient-elle. «Et il a juste dit: ‘De quoi tu parles?’ ”
La capacité de Milne à sentir et à détecter les maladies l’a finalement amenée chez le Dr Perdita Barran, professeur de biotechnologie à l’Université de Manchester. Barran n’était pas sûre que Milne puisse détecter les patients atteints de la maladie de Parkinson avec cette odeur.
«Nous avons eu quelques personnes atteintes de la maladie de Parkinson, six personnes, et six autres personnes en excellente santé et nous leur avons acheté des t-shirts identiques et ils les ont portées pendant la nuit», a expliqué Barran à Today.
Mais Milne identifie correctement les six patients atteints de la maladie de Parkinson à l’odeur de leur chemise, plus une personne du groupe témoin qui a reçu un diagnostic de Parkinson neuf mois plus tard.
«C’était transformateur», a déclaré Barran.
Barran et les chercheurs ont déclaré que la capacité de Milne pourrait les aider à identifier les patients atteints de la maladie de Parkinson bien avant qu’ils ne soient diagnostiqués. Les médecins peuvent ainsi commencer le traitement plus tôt et ralentir les symptômes.
« Nous pouvons dire, en environ une demi-heure, à partir d’un échantillon de patient, juste un prélèvement, si quelqu’un est atteint de Parkinson ou non », a déclaré Barran.
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