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Violences policières : 18 mois de prison avec sursis pour un policier ayant matraqué une gilet jaune


Le tribunal correctionnel de Strasbourg a condamné mardi un policier à 18 mois de prison avec sursis pour avoir matraqué une manifestante «gilet jaune» en janvier 2019, une décision rendue en plein débat sur les

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violences policières. 

La manifestante « gilet jaune » avait été frappé à coup de matraque

Un policier a été condamné à 18 mois de prison pour avoir frappé une manifestante de 62 ans alors en béquilles. La manifestante, âgée de 62 ans, qui n’était pas armée, a eu une dizaine de points de suture à l’arrière de la tête.

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Le rapport de la délégation de Metz de l’IGPN précise que ce 12 janvier 2019, lors d’une manifestation de « gilets jaunes » dans le centre-ville de Strasbourg, le fonctionnaire « n’était pas menacé directement ou personnellement par un manifestant ou par la victime ». La mobilisation avait toutefois donné lieu à des heurts entre les forces de l’ordre et les manifestants.

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Le policier a été condamné pour avoir matraqué la manifestante

La peine prononcée par le tribunal correctionnel de Strasbourg s’est avérée plus sévère que la demande du parquet.point 165 | En effet, la peine va au-delà des réquisitions du ministère public qui avait notamment réclamé 12 mois de prison avec sursis simple à l’encontre de ce policier de 47 ans.point 320 |

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Condamné pour «violences avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique», ce dernier a reconnu à la barre avoir commis «une faute professionnelle» ce 19 janvier 2019, lors de l’acte IX des «gilets jaunes».point 205 | 1

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Le procureur, Alexandre Chevrier, a pointé « une violence totalement disproportionnée » de la part de ce policier de 47 ans, dans la police depuis 23 ans et bien noté par sa hiérarchie.

« Il a manqué à ses devoirs et à son serment, il rabaisse l’institution qu’il est censé servir », a accusé le procureur, tout en reconnaissant un « contexte de violences ce jour-là et sans doute de fatigue ». Il a réclamé « une réprobation sociale claire ».

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Le gardien de la paix à la brigade d’intervention a expliqué devant le tribunal avoir été stressé. Il a admis « le caractère illégitime de l’action » et reconnu avoir administré un coup de matraque, affirmant ne pas se souvenir du reste.

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Au vu des images de vidéosurveillance, le parquet a pour sa part retenu « deux coups de matraque » et « on le voit esquisser deux coups de pied au sol ».

L’avocate du gardien de la paix, Me Christine Meyer, a mis en avant « le stress et la tension extrême » pendant la manifestation ayant abouti à « ces gestes regrettables ».

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« Vous avez frappé par plaisir », a pour sa part affirmé l’avocat de la manifestante, Me Renaud Bettcher, selon qui la peine prononcée fait risquer au gardien de la paix la radiation de la police.

La peine est assortie de cinq ans d’interdiction de port d’arme et d’une inscription au casier judiciaire.

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