Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a exhorté, dimanche 4 novembre, les parties en conflit au Yémen à arrêter les hostilités, alertant sur la situation des enfants du pays, frappés par la famine.
Geert Cappelaere Directeur régional de l’UNICEF s’exprime sur la situation des enfants au Yémen.
AMMAN, 4 novembre 2018 – « Je veux que ce moment avec vous, chers collègues, partenaires des médias, soit à la mémoire d’Amal.
Le corps émacié d’Amal faisait la semaine dernière la couverture du New York Times et a choqué le monde entier.
Mais malheureusement, elle est décédée le 1er novembre, comme vous le savez tous. Malheureusement, Amal n’est pas le seul enfant yéménite à subir ce sort.
Chers collègues, amis – 30 000 enfants yéménites meurent chaque année de malnutrition, l’une des causes sous-jacentes les plus importantes. Il n’y a pas un seul Amal – il y a plusieurs milliers d' »Amal ». Juliette[Chef régionale des communications de l’UNICEF] et moi-même avons eu le privilège d’en rencontrer beaucoup au cours de notre voyage au Yémen.
Nous avons rencontré Adam, Abdulqudus, Sara, Randa et d’autres. Chaque fois que je les nomme, je vois clairement les images d’eux couchés dans leur lit. Certains d’entre eux sont soutenus par leur famille. Certains d’entre eux s’allongent seuls, sans presque personne pour les soutenir.
Chers collègues, le Yémen est aujourd’hui un enfer pour les enfants. Un enfer pour 50 à 60 % des enfants. C’est un enfer pour tous les garçons et toutes les filles du Yémen.
Je sais que les chiffres ne disent pas grand-chose, mais ils sont importants – juste pour nous rappeler à tous à quel point la situation est devenue catastrophique ».
« Nous appelons toutes les parties à se réunir plus tard ce mois-ci sous les auspices de l’émissaire spécial de l’ONU pour se mettre d’accord sur un cessez-le-feu », a exhorté Geert Cappelaere.
La situation est particulièrement préoccupante à Hodeida, une ville portuaire de l’ouest du pays tenue par les rebelles et que les forces progouvernementales cherchent à reprendre.
La guerre au Yémen oppose deux camps : les forces pro-gouvernementales sunnites aidées d’une coalition menée par l’Arabie saoudite combattent les rebelles houthis, chiites, soutenus par l’Iran et qui se sont emparés en 2014 et 2015 de vastes régions du pays, dont la capitale, Sanaa. Le conflit a fait près de 10 000 morts, en majorité des civils, et a provoqué une terrible crise humanitaire.
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