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20 ans de prison pour l’homme qui a lacéré le visage de sa compagne de 40 coups de couteau

Crédit photo : L'Est Républicain


C’était le 10 mars 2015 que son compagnon lui lacérait le visage à coups de couteau.

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L’homme a enregistré toute la scène sur son dictaphone. Elle a miraculeusement survécu et elle racontait son calvaire le 19 décembre 2019.

 

Dans la salle des assises du tribunal de Bobigny le 19 décembre 2019, un enregistrement de 4 minutes 26 effectué par « monsieur A » est diffusé.

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Condamné en première instance à 18 ans de prison au tribunal de Créteil, en janvier 2019, « monsieur A » avait fait appel de sa condamnation. Le 19 décembre, il a été condamné à 20 ans de prison.

 

 

Plus de 40 coups de couteau au visage

 

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Ce soir du 10 mars 2015, l’homme avait déposé ses trois enfants chez sa sœur. Tout d’un coup, vers 21 heures, il roue sa conjointe de coups et la menace d’un couteau. L’homme est persuadé que sa femme le trompe, il sort alors son dictaphone pour enregistrer ses aveux.

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« Quand je pense à tous les cadeaux que je t’ai faits ! Les sacs Dior ! Les macarons Ladurée ! Les enfants ! On va faire l’ADN pour savoir si ce sont les miens ! Tu vas avouer, je te le jure ! Le voisin qui a sonné hier à l’interphone ? Tu couches avec lui, hein ? Tu vas avouer », peut-on entendre hurler l’homme dans l’enregistrement. « Tu me rends fou ! Avoue ! Je vais te découper en morceaux ! Tu vas mourir ! »

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Par miracle, la femme, âgée de 37 ans au moment des faits a survécu. Elle aura reçu plus de 40 coups de couteau sur le visage et les bras. Il a lacéré sa bouche en dessinant une croix, en partant des commissures des lèvres jusqu’aux oreilles.

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Lorsque son épouse perd connaissance, l’homme se précipite chez les voisins. Une voisine explique : « Il a surgi devant moi avec son couteau. Il répétait qu’il avait été trahi, qu’il supportait cette situation depuis un an, que sa femme allait mourir« .

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Les secours finiront par arriver à 22h14 et sont parvenus à sauver la victime. Après 4 mois et demi d’hospitalisation, les médecins ont réussi à reconstruire son visage après 267 points de sutures.

 

« Madame A » raconte son calvaire à la barre : « Quand il m’a dit, ‘Je vais te découper en morceaux’, je l’ai regardé dans les yeux et je lui ai dit ‘Je suis déjà morte’. Il m’a à nouveau donné un coup de pied. Et puis lancé : ‘Dis donc, t’es forte’. Comme s’il était étonné que je sois toujours là« .

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Déjà condamné pour violences conjugales

 

Ce n’était pas la première fois que « monsieur A » levait la main sur sa compagne.point 136 | Il avait déjà été condamné en 2009 pour violences conjugales.point 193 | « Madame A » raconte : « La première fois qu’il m’a frappée, j’étais enceinte de notre troisième enfant ».point 302 |

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Alors qu’elle était allée voir le médecin pour faire constater les contusions et les hématomes, elle explique :  « Il m’a dit, ‘Ne lui trouvez pas d’excuse, partez.point 161 | La prochaine fois, il vous tue.point 187 | ’ C’est lui qui avait raison ».point 223 | 1

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À l’époque, « madame A » porte plainte et son compagnon est condamné. Mais lorsque l’homme recommence 5 ans plus tard en la menaçant d’un couteau sous la gorge : « Là, j’ai eu pour la première fois très peur. J’ai appelé la police, mais ils m’ont dit que comme il ne m’avait pas frappée, ils ne pouvaient pas intervenir« .

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« Madame A » fuit le foyer, avec l’aide d’une assistante sociale qui lui trouve un hébergement d’urgence. Mais elle y retournera rapidement parce que : « Je n’avais pas les enfants ! Au bout de trois jours, j’ai craqué, je suis rentrée« .

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L’homme ne semble toujours pas réaliser ses actes, même aujourd’hui, devant la salle d’audience, il affirmait : « J’ai toujours tout fait pour mes enfants. Les gens disent que je suis trop idéaliste. J’ai toujours milité pour l’égalité de la femme. Toutes les lois contre les violences conjugales, le féminicide, je suis pour ! ».

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Le procureur est alors stupéfait de ces aveux et lui rétorque : « Mais monsieur, aujourd’hui, vous êtes dans le box des accusés pour un féminicide, ou une tentative de féminicide. Vous en êtes conscient ? », l’homme répondra simplement : « Je n’ai jamais voulu lever le doigt sur elle ».

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Deux jours avant le 10 mars 2015, il avait effectué plusieurs achats : scotch, serre-flex, tenailles, pinces, sécateurs, cordes. Dans quel but ? « Je voulais juste lui faire peur. Comme dans les films de torture à la télé« .

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