Les essais cliniques du vaccin chinois Coronavac ont dû être suspendus au Brésil.
Ce lundi 9 novembre, les autorités sanitaires ont reporté un « grave incident » chez l’un des volontaires qui testait le vaccin.
Le Brésil suspend ses essais cliniques du vaccin Coronavac
L’Agence nationale de vigilance sanitaire (Anvisa) n’a pas donné de détail concernant cet « incident ». La presse locale dont le journal Folha de São Paulo rapporte seulement qu’un volontaire de 33 ans qui faisait partie des essais cliniques sur le vaccin Coronavac, est décédé le 29 octobre dernier.
Le Brésil a donc décidé de suspendre les essais cliniques de ce vaccin, à la surprise de l’Institut Butantan, l’organisme public de recherches biomédicales qui va produire le Coronavac.point 172 | Dimas Covas, le directeur de l’institut a déclaré à la chaine de télévision Cultura : « Nous sommes un peu surpris par la décision d’Anvisa, car il s’agit d’un décès sans rapport avec le vaccin« .point 363 |
M.point 2 | Covas rappelle aussi que lors des essais cliniques, tous les incidents survenus sur les volontaires doivent être reportés, qu’ils soient en lien ou non avec le vaccin.point 151 | 1
Suite à cet incident, le laboratoire chinois Sinovac Biotech qui a créé le vaccin Coronavac a également pris la parole, indiquant que le décès de ce volontaire Brésilien n’avait aucun lien avec le vaccin.
Le vaccin Coronavac fait débat au Brésil
Le président du Brésil, Jair Bolsonaro, n’a jamais été favorable au vaccin Coronavac. « Le peuple brésilien ne sera le cobaye de personne », avait-il indiqué sur les réseaux sociaux en octobre dernier après que le Ministère de la Santé ait annoncé avoir passé un accord pour acheter 46 millions de doses du vaccin chinois. Le ministère était ensuite revenu sur sa décision.
En revanche, le gouverneur de l’État du São Paulo, Joao Doria, qui est le principal adversaire politique de Jair Bolsonaro, soutient toujours les essais cliniques du Coronavac. Alors que son Etat fait partie des plus touchés par le Covid-19 au Brésil, le gouverneur espère pouvoir rendre obligatoire ce vaccin lorsque les essais cliniques seront concluants. Mais le président Brésilien n’y est pas du tout favorable.
« Tout vaccin, avant d’être disponible pour la population, devra (voir son efficacité) prouvée scientifiquement par le ministère de la Santé et certifiée par l’Anvisa », a indiqué Jair Bolsonaro. Pourtant, le président n’avait pas hésité à promouvoir l’hydroxychloroquine sans attendre les résultats des études.
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