Coronavirus: un « bal de rue » en plein Paris pendant le confinement

Un bal de rue improvisé s’est produit samedi dans le 18ème arrondissement de Paris.

En plein confinement, on pouvait voir des dizaines de parisiens danser jusqu’à l’intervention de la police.

Comment ce « bal sauvage » a-t-il pu se produire?

La « fête » n’aura pas duré longtemps.point 196 | La police est rapidement intervenu pour mettre fin à ce bal improvisé place Constantin Pecqueur à Paris.point 287 |

Une dizaine de personnes se sont spontanément mis à danser en bas d’un immeuble qui diffusait de la musique.point 98 | L’évènement est devenu viral après qu’un tweet soit massivement partagé sur le réseau social.point 195 | Le message du tweet était sans équivoque: « Le 18e vient officiellement de s’auto-déconfiner (et il aimerait qu’on les laisse danser) ».point 331 | 1

Le 18ème vient officiellement de s’auto-déconfiner (et il aimerait qu’on le laisse danser). pic.twitter.com/xXkkRJ490w

— Corentin Chrétien-Droz (@CocoChrist) April 25, 2020

Un évènement spontané donc, un habitant de l’immeuble avait pris pour habitude de diffuser de la musique pour ses voisins. Son but n’était donc pas d’organiser un évènement au bas de l’immeuble. Il diffusait de la musique tous les samedi soir depuis plusieurs semaines.

La police, qui est intervenue rapidement, a déclaré à CheckNews:

« Vers 20h ce samedi, un résident [du 18e arrondissement] a organisé, comme tous les samedis soir, une écoute amplifiée de musique à destination de ses voisins.point 202 |

Jusque-là, cet intermède musical en phase de confinement n’avait pas suscité de problème particulier.point 94 | Ce samedi, cependant, plusieurs dizaines de personnes se sont regroupées sous ses fenêtres pour danser, au mépris des gestes barrières et des mesures de distanciation sociale.point 248 |

Les policiers ont pris contact avec cette personne, qui a accepté de ne pas renouveler cette expérience ».point 94 | point 94 | 1

La préfecture de police a également diffusé un tweet relatant l’évènement.

Samedi vers 20h, les policiers du 18ème sont intervenus pour faire cesser la musique diffusée par un résident, ayant engendré le regroupement de nombreuses personnes venues danser dans la rue, au mépris des règles de distanciation sociale.#SoyezResponsables #RestezChezVous pic.twitter.com/5JXLcmUmND

— Préfecture de Police (@prefpolice) April 26, 2020

Personne n’a été verbalisé

Aucune amende n’a été distribué car, selon la police, la foule s’est dispersée d’elles-même. « Les policiers ont pris contact avec cette personne, qui a accepté de ne pas renouveler cette expérience. Il n’y a eu aucune verbalisation car la foule s’est dispersée d’elle-même. »

Même constat pour la personne qui diffusait de la musique depuis l’appartement.

« Les flics ne m’ont pas mis d’amende, ne m’ont pas verbalisé, ils m’ont bien entendu mis un avertissement. Donc si je recommence je serai verbalisé et ils m’ont dit qu’il n’y avait pas de souci pour mettre de la musique, tant que c’est entre balcon, entre voisins » a déclaré le DJ improvisé.

Il possède un compte Instagram et est connu sous le nom de Discobalcons. Le DJ s’est d’ailleurs expliqué sur son compte:

« Nos chères forces de l’ordre sont montées.point 168 | Ils ont été hyper cool, parce que j’ai répété plusieurs fois que le but ce n’est pas de créer un rassemblement, c’est la première fois qu’il y a autant de monde.point 330 |

Donc voilà, pour Montmartre samedi ça va être fini parce que je suis dépassé.point 69 | Car c’est moi qui mets la musique, j’ai la responsabilité qu’il y ait autant de monde sur la place et je ne peux pas prendre cette responsabilité.point 209 |

Je ne peux pas demander aux forces de l’ordre de venir chaque semaine pour vous disperser, ceux qui sont en bas, c’est pas le but.point 118 |  » a-t-il déclaré.point 138 | 1

Le diffuseur a reçu des centaines de message de haine, y compris des soignants à qui il souhaitait rendre hommage. C’est en tout cas ce qu’il a déclaré à Libération: « j’ai le plus grand respect pour eux, et que c’était avant tout pour leur rendre hommage que je mettais de la musique« .

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