Les gens qui ont vécu autour du bloc oriental de l’Europe ont probablement déjà vu beaucoup de monuments soviétiques.
Les soldats tenant leurs armes avec fierté pour une bataille frontale, des camarades debout dans toute leur position grandiose et musclée, des têtes énormes de Lénine.
La génération la plus âgée est sentimentale face à ces souvenirs de la glorieuse armée soviétique. Mais pour les jeunes, ces monuments sont simplement synonymes du bon lavage de cerveau soviétique.
Un immense monument pour l’armée soviétique a été construit en 1954. Mais plus tard, le monument est victime de vandalisme, encore et encore. Les fonctionnaires de la ville le nettoient, mais il est toujours repeint.
Les monuments sont peints par un groupe d’artistes anonymes qui s’appellent eux-mêmes Destructive Creation. Les personnages militaires ont été transformés en sujets comme Superman, Ronald McDonald, le Père Noël et Wonder Woman. Un slogan qui signifie en français est «Au rythme du temps» a été griffonné sous eux.
En 2012, trois membres du groupe punk-rock de protestation féministe russe Pussy Riot ont été arrêtées et condamnées par un tribunal russe. Elles ont reçu une sentence d’emprisonnent de deux ans chacune.
Ce geste a été vivement critiqué en dehors de la Russie. Le même jour, des cagoules tricotées colorées (marque des membres de Pussy Riot) ont été placées sur la tête des personnages du monument.
La couleur rose fait référence au tableau du Monument aux chars d’assaut soviétiques de Prague, réalisé par David Černý en 1991. Le slogan se trouvant sous les chiffres dit: «La Bulgarie s’excuse».
Le monument a été repeint en février 2014, pour rendre hommage à l’Ukraine, victime de l’agression de la Russie. L’un des soldats et le drapeau ont été peints aux couleurs nationales de l’Ukraine. La phrase «Gloire à l’Ukraine» a été écrite en ukrainien sur le monument. Le vandalisme était un acte de soutien de la révolution ukrainienne de 2014.
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