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Féminicides : un mémorial pour 122 femmes assassinées érigé à Paris


Les noms de 122 femmes assassinées par des hommes au cours de l’année écoulée en France ont été inscrits sur un mur de Paris dimanche soir dans le cadre d’un mémorial pour marquer la première année d’une campagne d’affichage qui a mis en lumière la crise du

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féminicide dans le pays.

« Les colleuses » mettent en lumière la crise du féminicide en France

Le mouvement, lancé par un groupe de militantes connues sous le nom de « les colleuses », a débuté à Paris en août 2019 et a depuis vu des centaines de slogans anti-féminicides placardés sur les murs à travers le pays.

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Ces slogans mettent souvent à nu les détails des histoires des victimes.

« Maureen, 28 ans, battue à mort par son petit ami », en lit un. « Elle le quitte, il la tue », dit un autre.

Dimanche, les militants sont retournés sur le site de l’une de leurs premières affiches pour ériger le mémorial aux 122 femmes tuées depuis le début du mouvement.

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« Nous avons décidé de revenir à cet endroit où nous avons déjà posé une première affiche en l’honneur de Salomé, qui est la 100e femme tuée en 2019″, a déclaré à l’AFP la militante Camille Lextray. « Son nom a été rayé, nous avons donc décidé de revenir ici spécifiquement pour montrer que nous ne pouvons pas rayer les noms de ces femmes », a déclaré à l’AFP la militante Camille Lextray.

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« C’est un lieu qui est symbolique pour nous, c’est un lieu de mémoire. Nous avons décidé de créer notre propre mémorial parce que la France ne le fait pas. La France ne reconnaît pas ces victimes. La France n’honore pas ces victimes et c’est pourquoi nous le faisons ce soir ».

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La France a l’un des taux de féminicide les plus élevés d’Europe

La France a l’un des taux de féminicide les plus élevés d’Europe occidentale avec 146 femmes tuées par leur partenaire ou ex-partenaire en 2019, selon les chiffres du gouvernement, soit une augmentation de 25 par rapport à l’année précédente.

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Le gouvernement français a dévoilé des mesures l’année dernière pour s’attaquer à ce problème, mais les militants affirment qu’il faut en faire plus.

« Les organisations caritatives n’ont toujours pas été écoutées. Elles n’ont toujours pas été entendues. Le financement n’est toujours pas là », a déclaré Camille Lextray.

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« Et une fois de plus, nous constatons que le gouvernement parle mais n’agit pas vraiment. Donc, ce qui a changé au cours de l’année passée en termes concrets : rien. Nous sommes toujours sur le terrain. Ce qui a changé, c’est que les gens parlent, que nous refusons de laisser les choses aller. Et nous continuons à mettre des affiches« .

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