Face aux montées des tensions entre l’Iran et les États-Unis, François Hollande, très discret depuis la fin de son mandat, a réagi à la situation au micro de France Culture.
François Hollande considère que « Trump a mis le monde en danger »
Pour l’ex-président de la République, invité mardi au micro de France Culture, Donald Trump a « mis le monde en danger » avec sa décision « plus que malencontreuse » d’éliminer le général iranien Qassem Soleimani dans un raid américain.
François Hollande a critiqué la décision de Donald Trump : « La décision qu’a prise Donald Trump est plus que malencontreuse, elle est grave et à un moment il faut le dire, on ne peut pas être dans la solidarité à l’égard de ce qui vient de se produire, qui est une escalade extrêmement dangereuse« .
François Hollande : contre le soutient d’Emmanuel Macron envers Donald Trump
L’ex-chef de l’État a pris ses distances avec les paroles de son successeur, Emmanuel Macron, qui avait assuré dimanche aux États-Unis de « son entière solidarité avec les alliés ».
« Le rôle de la France, c’est aussi à un moment de dire les responsabilités. Celle de l’Iran, elle est là, elle est lourde, mais aussi de dire aux États-Unis qu’on ne commet pas des actes de cette nature sans en mesurer les conséquences. Il faut aussi que les responsabilités soient évoquées, je pense que Donald Trump depuis qu’il est président des États-Unis a mis le monde en danger« , déclarait François Hollande.
François Hollande insiste : « Si on ne le dit pas suffisamment, on ne pourra pas faire avancer la cause qui est la nôtre, c’est-à-dire d’une Europe qui a des valeurs, qui a des principes, et d’une France qui sait à un moment s’opposer à ce type de dérives.point 241 |
Bien sûr que l’Iran a commis des actes tout à fait dangereux, crée une tension dans la région.point 87 | Mais ce n’est pas parce que nous considérons que l’Iran commet des actes graves dans la région qu’il faut se mettre à ce niveau et utiliser des moyens comparables« .point 247 | 1
L’Iran a promis une « riposte militaire », une « dure vengeance » qui frappera « au bon endroit et au bon moment » après la mort vendredi de son général. Le président américain Donald Trump a quant à lui averti que les États-Unis avaient sélectionné 52 sites en Iran et les frapperaient « très rapidement et très durement » si la République islamique attaquait du personnel ou des sites américains
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