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Laurence Ferrari recadre un député qui décrit Marlène Schiappa comme étant « à la limite de l’hystérie »


Laurence Ferrari a repris le député Eric Diard sur le plateau de l’émission Punchline, après ses propos sexistes concernant Marlène Schiappa.

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Laurence Ferrai reprend un député sur ses propos

Invité de l’émission du 8 décembre que présente Laurence Ferrari, Eric Diard, député Les Républicains, s’est laissé aller à des propos d’un autre âge.

Laurence Ferrari l’interrogeait sur les propos de Marlène Schiappa qui a accusé Les Républicains ne pas avoir voté en faveur de l’augmentation du budget du Ministère de l’Intérieur. Eric Diard a alors commencé sa phrase en disant qu’il la trouve « un peu à la limite de l’hystérie« .

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Des propos qui ne sont pas passés puisque la journaliste l’a instantanément coupé, lui demandant de se rétracter :

« Non, non. Arrêtez. Ça, c’est un argument trop facile à opposer à une femme en politique. Je refuse le terme. Je vous demande de le retirer ».

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Elle a ensuite insisté sur l’utilisation du mot « hystérie« :

« Non, le mot hystérique n’est pas tolérable pour une femme en politique. Eric Diard, je vous le dis. On est en 2020, bientôt en 2021, ce n’est plus acceptable. Arrêtez. Vous ne diriez pas ça d’un homme. Répondez sur le fond, ne répondez pas sur la forme. »

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« Hystérique » utilisé comme insulte envers les femmes

En effet, qualifier une femme d’hystérique est un propos sexiste puisqu’il est uniquement utilisé pour qualifier (et rabaisser) les femmes.

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Cette pathologie névrotique (dont le terme n’est plus utilisé aujourd’hui en psychiatrie) se manifeste aussi bien chez les femmes que chez les hommes, comme l’ont montré Charcot ou Freud au XXe siècle. La maladie est cependant toujours restée associée au genre féminin.

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Au début du XXe siècle l’hystérie se traduisait par « l’anxiété, l’insomnie, l’irritabilité, la nervosité, le fantasme érotique, des sensations de lourdeurs dans l’abdomen, l’œdème pelvien et la lubrification vaginale ».

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« Celles qui ‘disent’ aujourd’hui ne sont pas des patientes ni forcément des victimes, elles sont des femmes qui disent ce que nous n’aimons pas entendre à propos de ce que nous savons. Aujourd’hui, que ces voix s’élèvent n’est pas un symptôme, ou bien celui du système qui empêche les prises de paroles », explique le psychanalyste Vincent Bourseul.

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Un homme qui qualifie une femme d’hystérique préfère par là même ne pas écouter ce que dit la personne.

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