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Le boulanger de Besançon en grève de la faim a été conduit aux urgences suite à un malaise

Image de SEBASTIEN BOZON/AFP


Le boulanger de Besançon en grève de la faim depuis le 3 janvier a été admis aux urgences ce mardi 12 janvier.

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Par cet geste extrême, Stéphane Ravacley proteste contre l’expulsion de son apprenti, Laye Fodé Traoréiné, un jeune guinéen âgé de 18 ans, sans papier.point 144 | Le jeune homme en CAP boulangerie est arrivé en France il y a un an et demi et travaille dans la boulangerie de M.point 236 |

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 Ravacley (La Huche, à Pains) comme apprenti depuis septembre 2019.point 60 | Récemment, l’apprenti a malheureusement été forcé d’arrêter sa formation après avoir reçu une obligation de quitter le territoire français (OQTF).point 209 |

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Depuis, son patron se bat pour que son apprenti puisse rester en France.point 60 | En plus d’avoir entamé une grève de la faim, le boulanger a lancé une pétition, soutenue par plusieurs personnalités, qui a déjà recueilli plus de 230 000 signatures.point 212 | 1

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« C’est anormal qu’on fasse partir un gamin qui veut travailler, qui a du potentiel », a déclaré Stéphane Ravacley sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté, trois jours avant le début de sa grève de la faim.

 

Le boulanger s’est retrouvé aux urgences ce mardi 12 janvier

 

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Ce mardi 12 janvier, après neuf jours de grève de la faim, le boulanger âgé de 50 ans s’est retrouvé aux urgences du CHU de Besançon, suite à un malaise. « Je suis très fatigué, mais ça va », a-t-il indiqué l’après-midi même, selon Le Parisien.

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Depuis le 3 janvier, Stéphane Ravacley a perdu 8 kilos et ne s’alimente que de bouillon. Une infirmière vient le voir tous les deux jours pour s’assurer qu’il va bien. Malgré ce malaise, le boulanger compte bien continuer son action : « Non, je continue. C’est un combat », a-t-il insisté.

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Le titre de séjour de l’apprenti boulanger a été refusé

 

Après s’être fait refuser son titre de séjour par la préfecture de Haute-Saône, Laye Fodé Traoréiné a décidé de saisir le tribunal administratif de Besançon. Sa demande sera examinée le 26 janvier prochain.

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D’après l’avocate du jeune Guinéen de 18 ans, ce refus proviendrait de la non-authenticité de ses papiers d’identité. Toutefois, l’ambassade de Guinée en France aurait depuis procédé à la légalisation de ces documents, a indiqué une source proche du dossier au Parisien.

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La maire de Besançon, Anne Vignot, soutient Stéphane Ravacley depuis qu’il a entamé sa grève de la faim. Elle a même adressé une lettre ouverte le 5 janvier à Gérald Darmanin pour faire annuler l’expulsion de l’apprenti boulanger.

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« Ouvrons les yeux sur la réalité à laquelle sont confrontés ces jeunes migrants. Offrons-leur une autre politique d’accueil et de formation débouchant sur un véritable projet de vie dans notre pays », a écrit l’élue locale.

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Le boulanger a lancé une pétition

 

Fin décembre 2020, Stéphane Ravacley a lancé une pétition sur Change.org qui débute comme ceci : « Laye notre apprenti boulanger de 18 ans doit rester parmi nous ! » Ce mercredi 13 janvier, elle récolte déjà plus de 231 000 signatures.

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« Laye travaille depuis un an et demi au fournil, il se lève à 3h du matin, suit ses cours de CAP, a appris le français et sera diplômé en juin.point 122 | Il a donc tout fait pour s’intégrer », déclare le boulanger de Besançon dans cette pétition.point 301 |

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Cette dernière a d’ailleurs été grandement relayée sur les réseaux sociaux et de nombreuses personnalités ont apporté leur soutien au jeune Guinéen, dont Raphaël Glucksmann, Omar Sy, Marion Cotillard, ou encore Leïla Slimani.point 211 | 1

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Un collectif de personnalités a également publié une tribune dans l’Obs ce lundi 11 janvier pour interpeller Emmanuel Macron : « Monsieur le Président, aidez le boulanger de Besançon en grève de la faim ! Stéphane Ravacley a fait trois embolies pulmonaires en trois ans. Son médecin le considère comme ‘fragile’ et le laisser continuer cette grève de la faim serait une faute ».

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« Cette mobilisation n’est pas une question de gauche ou de droite, de camp politique ou de famille idéologique, c’est une affaire de solidarité humaine », ont-ils ajouté.

À l’heure actuelle, le gouvernement ne s’est toujours pas exprimé.

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