Pour la première fois en Grande-Bretagne, le cannabis médical sera légalisé et disponible sur ordonnance à partir de cet automne.
Sajid Javid, le ministre de l’Intérieur, a annoncé ce changement médical majeur le 26 juillet. Les produits à base de cannabis ont été reclassés rapport à leur utilisation dans d’autres pays.
Sajid Javid (droite)
Ce changement fait suite à l’incident impliquant Billy Caldwell, un jeune garçon autiste de 12 ans qui souffre d’épilepsie intraitable et qui a jusqu’à 100 crises par jour.
Il y a quelques mois, sa mère, Charlotte, était déterminée à faire passer ouvertement l’huile de cannabis entre Toronto et la Grande-Bretagne, où l’huile de CBD était encore interdite.
Elle déclarait aux autorités douanière qu’elle était en possession d’huile de cannabis, en justifiant que son fils était malade et qu’il en avait besoin. Son honneteté à fait réfléchir les gardiens frontaliers qui ne s’attendaient pas à ce genre de déclarations dans un pays ou la loi est très répressive en matière de drogues.
« Je leur demanderai s’ils me laisseront garder ce médicament sûr et réglementé qui a maintenu mon petit garçon en vie – ou s’ils vont me l’enlever, condamnant mon fils à une mort possible « , a dit Charlotte à l’époque. « S’ils confisquent les médicaments de Billy et m’arrêtent, ils signeront son arrêt de mort. »
À la suite de la campagne très médiatisée de la mère, Javid a été forcée de lui accorder un permis d’urgence de 20 jours, lui permettant d’importer du cannabis du Canada vers la Grande-Bretagne.
Après avoir pris conscience de l’importance des produits à base de cannabis pour le bien-être de certaines personnes, M. Javid a changé d’avis.
« Des affaires récentes impliquant des enfants malades m’ont clairement montré que notre position sur les médicaments liés au cannabis n’était pas suffisante. »
« C’est pourquoi nous avons lancé une étude et créé un groupe d’experts chargé de donner des conseils sur les demandes d’autorisation dans des circonstances exceptionnelles. »
« Suivant les conseils de deux groupes de conseillers indépendants, j’ai pris la décision de rééchelonner les médicaments dérivés du cannabis – ce qui signifie qu’ils seront bientôt disponibles sur ordonnance. »
« Cela aidera les patients ayant un besoin clinique exceptionnel, mais ne constitue en aucun cas un premier pas vers la légalisation du cannabis à des fins récréatives », a déclaré le ministre de l’Intérieur.
La directrice des Affaires extérieures en charge de la Sclérose en plaques, Genevieve Edwards, a répondu à cette nouvelle en disant : « Il s’agit d’une nouvelle exceptionnelle et nous tenons à remercier le ministre de l’Intérieur pour la rapidité avec laquelle cette décision a été prise. »
« Nous avons commencé à faire campagne pour le cannabis pour la Sclérose en plaques il y a exactement un an et c’est incroyable de voir tout le chemin parcouru depuis ce temps. La priorité doit maintenant être de s’assurer que tous ceux qui pourraient en bénéficier puissent avoir accès au cannabis d’une manière sûre et responsable.
« Nous prévoyons de travailler en étroite collaboration avec le gouvernement pour déterminer ce que cela signifie exactement pour les personnes atteintes de Sclérose en plaques. Cette décision pourrait aider des milliers de personnes atteintes de cette maladie et qui n’ont pas encore trouvé de soulagement à leurs douleurs et spasmes musculaires. »
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