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Le confinement va-t-il rendre la population alcoolique ?

Crédit photo : La Voix du Nord


Depuis le début du confinement, de nombreux français ont augmenté leur consommation d’alcool.

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Doit-on s’inquiéter ? Va-t-on tous devenir alcooliques d’ici la fin de la pandémie du coronavirus ?

 

 

Les apéros en ligne : nouvelle tendance

 

Pour tenter de se remonter le moral et défier l’ennui pendant le confinement, nombre de français pratiquent les whatsapéro, skypéros ou apéro-Facetime (comprendre apéritifs en visioconférence). Va-t-on tous tomber dans l’alcool à cause du confinement ?

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Beaucoup d’internautes s’amusent de leur consommation en hausse depuis le début de la crise du coronavirus, mais faut-il réellement s’en inquiéter ? D’autant que la période d’isolement de la population n’est pas encore bien défini, combien de temps cela va-t-il durer ? Les français se dirigent-ils doucement mais surement vers l’alcoolisme ?

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Pour d’autres français, cette consommation d’alcool hors du commun n’est pas vraiment une blague, beaucoup commence à s’inquiéter.point 146 | Noémie, admet : « Je n’ai pas passé un seul jour de ce confinement sans boire au moins deux ou trois verres« .point 244 |

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Grégoire, lui s’inquiète de la durée du confinement : « En moyenne, en comptant l’apéro, c’est une bouteille par tête ! À ce rythme, il ne faut pas que le confinement dépasse deux mois !« .point 183 | 1

 

 

Tromper l’ennui ou l’anxiété

 

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La nouvelle mode des apéros en ligne pour tromper la solitude n’arrange rien. « D’ordinaire, je bois rarement en semaine, mais j’ai besoin de ce sas de décompression en ce moment. Ces deux verres servent de prétexte pour nos skypéros quotidiens avec mes amies ! », souligne Laure.

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Marion raconte son nouveau quotidien : « Apéro le midi, apéro le soir. On se fait plaisir, tous les jours… On se demande quand même si on ne va pas ralentir, car si ça doit durer, l’arrêt sera difficile… ».

 

Pour beaucoup, cette période de pandémie de coronavirus est très stressante, et le confinement n’aide pas à se changer les idées et l’angoisse monte.point 333 |

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François Beck, chercheur au Centre d’épidémiologie et de santé des populations (CESP-Inserm), explique que « L’alcool est parfois consommé pour gérer l’anxiété.point 156 | Il y a l’anxiété liée au virus et l’anxiété, plus concrète, de se dire : ‘combien de temps on va devoir tenir comme ça’ ».point 383 | 1

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Pour beaucoup, boire est aussi une façon d’estomper l’ennui. Cédric confie : « Je tourne actuellement à trois ou quatre bières cannettes dans la journée et un petit verre de vin de temps en temps. Je finis ensuite le soir avec du whisky. Cela permet de passer les journées bien plus rapidement, de ne pas trop voir les heures passées ».

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Risque de crises aiguës

 

Pour rappel, une consommation d’alcool sans risque c’est 10 verres maximum par semaine, pas plus de deux verres pas jour et pas tous les jours.

 

Évidemment, un ou deux mois d’ébriété ne veut pas dire que tout le monde deviendra alcoolique d’ici la fin du confinement. Il y a deux cas de figure dans la dépendance : ceux qui arrivent à en sortir et ceux qui coulent. Cela dépend de la résilience de chacun et de la façon dont on est entouré.

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« La majorité des gens vont probablement retrouver des habitudes normales », assure François Beck avant de préciser. « Les motifs d’inquiétude concernent aussi le risque de crises aiguës : une alcoolisation qui mènerait à des violences conjugales ou de la violence envers les enfants ».

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