Regardez le moment où le pape François embrasse les pieds des dirigeants du Sud-Soudan dans la vidéo ci-dessous.
Crédit vidéo: VOA News
Dans un acte d’humilité sans précédent, le pape François a embrassé les pieds des dirigeants rivaux du Sud-Soudan en les priant de maintenir la paix dans le pays déchiré par des années de guerre civile.
Le pape a demandé au président du pays et au chef de l’opposition de faire respecter l’accord de paix malgré les tensions actuelles afin de renforcer le processus de paix défaillant.
Cela s’est passé à la fin de la retraite spirituelle de deux jours au Vatican organisée pour les dirigeants africains.
Les gens présents dans la salle ont été abasourdis lorsque le pape s’est agenouillé avec l’aide de ses assistants alors qu’il souffrait de douleurs chroniques aux jambes.
Agé de 82 ans, il a embrassé les chaussures des dirigeants rivaux et de plusieurs autres personnes présentes sur place.
Le pape François n’a jamais fait un tel geste de déférence envers quiconque, bien qu’il pratique habituellement un rituel de lavage des pieds avec les prisonniers le Jeudi Saint.
« J’exprime mon profond espoir que les hostilités cesseront enfin, que l’armistice sera respecté, que les divisions politiques et ethniques seront surmontées et qu’il y aura une paix durable pour le bien commun de tous les citoyens qui rêvent de commencer à la nation », a déclaré le pape dans son allocution de clôture.
La réunion de deux jours au Vatican a réuni le président du pays, Salva Kiir, le chef de l’opposition, Riek Machar, et les trois vice-présidents de Kiir.
Le pape François a embrassé les chaussures de chacun.
La vice-présidente du Sud-Soudan, Rebecca Nyandeng Garang, a déclaré que le geste extraordinaire l’avait émue. « Je n’avais jamais rien vu de tel. Les larmes coulaient de mes yeux », dit-elle.
La retraite avait été organisée un mois avant la fin de l’accord de paix fragile du Sud-Soudan précédant la période de transition.
Le 12 mai, le chef de l’opposition Machar reviendra pour occuper à nouveau le poste de député du président Kiir.
Bien que les factions rivales aient signé un accord à Khartoum, la capitale du Soudan voisin, en septembre, cet accord n’a jamais été honoré par aucune des deux parties.
L’accord a été respecté avec des délais manqués et des retards indéfinis, et les combats se sont poursuivis.
L’avenir d’un accord de paix déjà fragile est devenu plus incertain avec le coup d’Etat militaire de jeudi au Soudan, qui a vu le président de longue date du pays, Omar al-Bashir, être évincé de ses fonctions.
«Le Soudan nous a aidé avec l’accord de paix. Nous espérons que le nouveau système sera également axé sur l’accord, assurant ainsi sa mise en œuvre», a déclaré Machar.
Le Soudan du Sud a sombré dans une guerre civile meurtrière, qui a fait au moins 400 000 victimes, deux ans seulement après son accession à l’indépendance du Soudan en 2011.
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