Regardez la vidéo ci-dessous pour en savoir plus sur cet incident :
Ce n’est pas souvent que le PDG d’une société qui se porte bien envoie des excuses à ses clients, mais c’est exactement ce que Kevin Burns, PDG de Juul Labs, une société qui fabrique des cigarette électroniques, vient de faire. Lors d’une visite filmée de son usine, il a présenté ses excuses aux parents dont les enfants adolescents utilisent les produits de son entreprise.
S’exprimant dans le cadre d’un documentaire appelé : « Vaporized: la dépendance à la e-cigarette en Amérique », Burns a déclaré : « Je suis désolé que leur enfant utilise le produit. Cela ne leur est pas destiné.
« En tant que père d’un adolescent de 16 ans, je suis désolé pour eux et j’ai de l’empathie pour eux et pour les défis qu’ils traversent », a-t-il poursuivi.
Une enquête a révélé que plus de deux millions d’élèves de collège et de lycée avaient déjà vapoté, faisant de la cigarette électronique la forme de tabac la plus consommée parmi la jeunesse américaine.
L’ancien commissaire américain à la Food and Drug Administration, Scott Gottlieb, avait même averti en décembre que l’usage de la cigarette électronique chez les adolescents était à une « proportion épidémique ».
L’automne dernier, la FDA avait envisagé d’interdire la vente de cigarettes électroniques aromatisées aux fruits et aux bonbons dans les stations-service et les épiceries et Juul a volontairement cessé de vendre la majorité de ses dosettes aromatisées dans les magasins de vente au détail. L’entreprise est allée plus loin en suspendant également la promotion sur les réseaux sociaux.
San Francisco, la ville où se trouve le siège de Juul Labs, a mis en place une interdiction totale de la vente de cigarettes électroniques.
Adam Bowen, cofondateur de Juul, a admis le caractère « inapproprié » de la publicité initiale de la société. Il a déclaré à la presse : « Lorsque nous avons lancé Juul, nous avions une campagne qui était sans doute trop axée sur le style de vie, trop voyante. Cela a duré moins de six mois. C’était au début de l’introduction du produit. Nous pensons que cela n’a eu aucun impact sur les ventes. »
Matthew L. Myers, président de la Campagne pour des enfants sans tabac, n’a pas été impressionné par les excuses de Burn, les décrivant comme « une tentative flagrante de détourner l’attention des actes répréhensibles de l’entreprise ».
« C’est un exemple supplémentaire de l’intérêt de Juul pour la reconstruction de son image et l’augmentation de ses ventes plutôt que pour la prévention de l’utilisation par les jeunes », a-t-il déclaré dans un communiqué.point 209 |
« Juul suit à la lettre les règles de l’industrie du tabac : niez toute responsabilité, lancez de brillantes campagnes de relations publiques pour duper les décideurs et le public, et combattez les vraies solutions au problème.point 205 |
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Les cigarettes électroniques de Juul sont leader sur le marché américain, mais la société affirme à présent qu’elle vise exclusivement les adultes à la recherche d’une alternative aux cigarettes ordinaires.point 308 |
La société a également indiqué qu’elle était favorable à l’augmentation de l’âge minimum du tabagisme à 21 ans.point 108 | 1
Burns a également admis que les effets du vapotage sur la santé n’étaient pas encore connus.
« Nous n’avons pas effectué de tests cliniques à long terme que nous devons faire », a-t-il déclaré.
Comparativement aux produits du tabac traditionnels, les cigarettes électroniques contiennent moins de produits chimiques toxiques. Cependant, ils contiennent généralement plus de nicotine, la même substance addictive que l’on retrouve dans les produits du tabac ordinaires.
Par exemple, chaque capsule de Juul contient la quantité équivalente de nicotine par paquet de cigarettes. Même les produits étiquetés « sans nicotine » se sont avérés positifs pour la nicotine.
L’Institut national des toxicomanies a également évoqué d’autres risques : « Une étude de certains produits de cigarette électronique a révélé que la vapeur contenait des substances cancérigènes et chimiques toxiques connues, ainsi que des nanoparticules de métal potentiellement toxiques provenant du dispositif lui-même.point 483 |
Des recherches supplémentaires sont nécessaires sur les conséquences pour la santé d’une exposition répétée à ces produits chimiques.point 130 | »point 134 | 1