L’année 2020 serait l’année la plus meurtrière depuis l’après-guerre.
Les données provisoires fournies par l’Insee ce vendredi montrent que le record de mortalité sur une année civile en France a été dépassé le 7 décembre dernier.
Le record de mortalité sur une année civile a été battu
Le record de mortalité sur une année civile a été battu cette année alors même qu’elle n’est pas encore terminée. C’est du jamais vu depuis l’après-guerre. Les raisons sont bien sûr le vieillissement de la population mais aussi l’épidémie de coronavirus qui a déjà fait plus de 60 000 décès en France.
Ce vendredi 18 décembre, l’Insee a communiqué de nouvelles données sur son site, notamment qu' »entre le 1er janvier et le 7 décembre, 617.197 décès sont survenus en 2020″. En 2019, ce chiffre était de 613.243 et marquait le précédent record de mortalité.
Dans le détail par région, c’est l’Auvergne-Rhône-Alpes qui comptabilise le plus grand nombre de décès avec 25.699 en 2020 contre 18.242 en 2019 (soit +7457 décès). Les départements les plus touchés dans cette région sont la Savoie (+65,2%), la Haute-Loire (+63,2%), la Loire (+53,6%), la Haute-Savoie (+52,9%), l’Isère (+47,8%) et l’Ain (+42,7%).
L’institut national de la statistique déclare que « trois autres régions, la Guadeloupe (+29%), Provence-Alpes-Côte d’Azur (+22%) et Bourgogne-Franche-Comté (+20%) sont aussi particulièrement touchées ». Les régions de l’Ouest sont beaucoup moins touchées. Les taux de surmortalité sont plus faibles avec 4% pour la Bretagne, 6% pour les Pays de la Loire et 9% pour la Nouvelle-Aquitaine.
Le nombre de décès a fortement augmenté chez les personnes âgées
Le 7 décembre dernier, la France enregistrait 46.703 décès de plus que l’an dernier à la même date. D’après l’Insee, l’une des causes principales de cette surmortalité est le Covid-19 qui a fait 60.229 morts depuis le mois de mars (selon les données de Santé Publique France publiées vendredi).
Toutefois, après le pic de la deuxième vague épidémique atteint le 7 novembre, le nombre de décès avait commencé à reculer début décembre. Cependant, le taux de mortalité restait supérieur de 13% par rapport aux chiffres de l’an passé pour la même période, indique l’Insee.
D’après l’institut national de la statistique, ce sont surtout les personnes âgées qui sont les plus touchées. Depuis le mois de septembre, la surmortalité des plus de 85 ans est de 20%, celle des 75-84 ans est de l’ordre de 18% et celle des 65-74 ans est de 14%. En revanche, le taux de mortalité a baissé de 9% chez les jeunes de moins de 25 ans par rapport à l’an dernier.
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