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« On mutait discrètement les pédophiles, si possible dans les Outre-mer » – Ségolène Royal

Crédit photo : La Voix du Nord


Ségolène Royal ne cesse de faire parler d’elle en ce début d’année.

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L’ex-ministre de L’Éducation fait à nouveau polémique après avoir lâché une bombe sur BFMTV-RMC impliquant les départements d’Outre-mer. Ces propos  choquants qui ont suscité une vague d’indignation dans les territoires d’Outre-mer, qui exigent des explications au gouvernement.

 

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Ségolène Royal lâche une bombe en direct

 

Ségolène Royal commence fort cette nouvelle année. Après avoir été démise de ses fonctions d’ambassadrices des pôles pour manquement à son devoir de réserve et après avoir été vivement critiquée pour sa prise de position dans l’affaire Mila, l’ex-ministre de L’Éducation est à nouveau au cœur d’une polémique qui implique les départements d’Outre-mer.

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C’est le 3 janvier que Ségolène Royal lâche une bombe dans l’émission Bourdin Direct. Ségolène Royal critiquait le traitement des cas de pédophile dans l’enseignement.

« Quand j’étais ministre de l’éducation [de juin 1997 à mars 2000] (…), j’ai fait les premières instructions contre la pédophilie dans le milieu scolaire.point 328 |

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C’était tabou, avant, on mutait discrètement les pédophiles, si possible dans les Outre-mer, comme ça, c’était loin, on n’en entendait plus parler.point 137 | La première instruction a dit : ‘vous avez une obligation de signalement lorsqu’il y a des abus sexuels’.point 244 |

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Cela a été très difficile.point 25 | J’ai même subi un certain nombre de menaces.point 65 | J’ai vu la chape de plomb.point 88 | Quand il y avait des suicides d’enfants, personne n’en parlait et, quand un pédophile était identifié, et qu’il mettait fin à ses jours, là, ça faisait un scandale (…).point 242 |

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Il est temps de dire les choses et les mots justes sur les faits : la pédophilie est un crime et, à 14 ans, on est une enfant et on n’est pas consentante ».point 134 | 1

 

 

 

Allons-nous vers un scandale d’état ?

 

Ces propos ont évidemment suscité une énorme vague d’indignation dans les territoires d’Outre-mer, qui exigent des explications.

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L’Association des maires de Guyane ont adressé une lettre ouverte à Emmanuel Macron pour lui demander de s’adresser « à [ses] compatriotes des Outre-mer pour les rassurer quant aux vérifications judiciaires inhérentes aux professions en contact avec notre jeunesse », ainsi qu’aux « enseignants qui pourraient être injustement soupçonnés ».

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L’organisation écrit : La déclaration de Ségolène Royal « nourrit davantage, si faire se peut, chez les Français d’Outre-mer, le sentiment d’appartenir à une autre France. Un sentiment qui ne repose plus seulement sur l’éloignement géographique et le retard structurel mais aussi, en l’espèce, de réceptacle aux déviants sexuels dont l’Hexagone chercherait à se débarrasser ».

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En Guadeloupe, le syndicat Union générale des travailleurs de Guadeloupe a également demandé des explications, en interpellant Mostafa Fourar, le recteur de l’académie du département, pour avoir des précisions sur ces « faits d’une extrême gravité ».

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Jean-Michel Blanquer se défend

 

Le député guyanais, Gabriel Serville, était à l’Assemblée nationale pour interroger le ministre de L’Éducation actuel, Jean-Michel Blanquer, sur cette affaire.

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« Nous, parents, enfants et professeurs d’Outre-mer, voulons savoir. Si ces propos étaient confirmés, nous serions face à un véritable scandale d’État, scandale qui témoignerait, une fois de plus, le peu de considération manifesté à l’égard des Outre-mer par certains de nos dirigeants ».

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Jean-Michel Blanquer se défend, tout en affirmant « comprendre l’émotion » suscitée par les propos de l’ex-ministre : « Je pense que tout ceci n’a pas de fondement ».

 

 

 

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