Une jeune fille de 19 ans a été brûlée à mort sur le toit de son école après avoir déclaré à la police que son directeur l’avait harcelée sexuellement.
Après que la vidéo de sa déclaration ait été divulguée sur les réseaux sociaux, l’adolescente a été brûlée vive par un groupe de personnes. Certains d’entre eux ont été identifiés comme étant ses camarades.
Selon la BBC, Nusrat Jahan Rafi a déclaré que c’était le 27 mars qu’elle avait été appelée au bureau du directeur. Elle a dit que le directeur, Ud Doula, l’avait touchée de manière inappropriée.
Elle s’est immédiatement rendue à la police où elle a présenté une déclaration qui a été enregistrée sur vidéo par l’un des agents responsables.
«On a entendu le policier dire que ce n’était pas un gros problème et lui dire d' »enelever ses mains du visage, d’arrêter de pleurer car rien ne s’est passé ».
La vidéo de sa déclaration a par la suite filtré sur les réseaux sociaux.
Le directeur a été arrêté, mais des étudiants ont entamé une manifestation réclamant la libération du directeur. Les choses ont empiré pour l’adolescente.
Après une semaine, Nusrat est allé à l’école pour passer ses examens finaux. Son frère a déclaré: «J’ai essayé d’emmener ma sœur à l’école et j’ai essayé d’entrer dans les lieux, mais j’ai été arrêté et je n’ai pas été autorisé à y entrer. Si je n’avais pas été arrêté, cela ne serait pas arrivé à ma sœur. »
Nusrat a déclaré avant son décès qu’elle avait été attirée sur le toit par une étudiante qui avait affirmé qu’un autre ami avait été agressé. Cependant, «quatre ou cinq personnes portant des burqas l’ont entourée et auraient fait pression sur elle pour qu’elle retire sa plainte contre le directeur. Lorsqu’elle a refusé, ils l’ont trempée dans du kérosène et l’ont incendiée », selon la BBC.
Au moment où l’adolescente est arrivée à l’hôpital, 80% de son corps avait déjà été brûlé. Sur le chemin de l’hôpital, elle a enregistré une déclaration sur le téléphone de son frère, indiquant les noms des étudiants qui l’ont attaquée. Elle a ajouté: «Le professeur m’a touché. Je vais combattre ce crime jusqu’à mon dernier souffle. »
Le Premier ministre Cheikh Hasina a déclaré: « Aucun des coupables ne sera épargné par une action en justice. »
L’ancienne directrice de la Women Lawyers ‘Association a également ajouté: «Lorsqu’une femme tente d’obtenir justice pour son harcèlement sexuel, elle doit à nouveau faire face à beaucoup de harcèlement. L’affaire dure depuis des années, la société est honteuse, la police manque de volonté pour enquêter correctement sur ces allégations. »
«Cela amène la victime à renoncer à demander justice. En fin de compte, les criminels ne sont pas punis et ils commettent le même crime. »
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