Le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, a annoncé ce mardi sur Europe 1 les mesures concernant la vente de muguet pour le 1er mai : «On ne va pas faire n’importe quoi, la vente à la sauvette sera totalement interdite, les fleuristes n’ouvriront pas parce que les magasins seront fermés».
Cependant, «on pourra trouver du muguet dans tous les magasins qui sont ouverts», c’est-à-dire dans ceux considérés comme essentiels dans le cadre du confinement, a-t-il précisé.
Le ministre de l’Agriculture incite les Français à acheter du muguet au 1er mai
En temps normal, la vente de muguet du 1er mai est tolérée pour les particuliers et encadrée par des arrêtés municipaux. La vente à la sauvette est habituellement autorisée pour les petites quantités, du moment que l’on ne gêne pas les piétons et que l’on n’installe pas de tréteaux.
Comme la vente à la sauvette sera interdite cette année et que les fleuristes seront fermés, le ministre de l’Agriculture a lancé «un appel pour que 100% du muguet français soit vendu pour la semaine du 1er mai». Il a déclaré : «Le muguet, c’est symbolique, mais c’est aussi un petit moment de bonheur, un petit rayon de soleil dans ce confinement qui n’est pas toujours simple».
À Pâques, Didier Guillaume avait également appelé les Français à consommer de l’agneau pour que les agriculteurs écoulent leurs stocks. Le ministre avait par la suite déclaré très satisfait que beaucoup avait répondu à l’appel et que «100% de l’agneau français a été vendu pour Pâques».
70% des brins de muguet risque de ne pas être vendus
Selon le ministre de l’Agriculture, cet appel à acheter le muguet français est une manière d’aider la filière horticole durement touchée par la crise sanitaire actuelle. Didier Guillaume a également ajouté : «C’est la raison pour laquelle j’ai demandé, là encore, qu’il y ait un plan spécial qui soit mis en place au niveau européen».
Plus de 80% du muguet qui est vendu en France est cultivé dans la région de Nantes. Habituellement, 60 millions de brins de muguet sont vendus chaque année par ces producteurs, ce qui représente un chiffre d’affaires annuel de 20 à 30 millions d’euros. Cependant, malgré l’appel du ministre, la fédération des maraîchers nantais s’attend à une perte de plus 70% de la production.
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